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Des milliers de personnes, surtout en provenance des Andes, manifestaient pour réclamer la démission de la présidente péruvienne Dina Boluarte jeudi dans le centre-ville de Lima, où de violents heurts ont éclaté entre les protestataires et les nombreux policiers déployés.
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La journée a été endeuillée par l'annonce de la mort dans la matinée d'un nouveau manifestant, blessé la veille dans des heurts dans le sud. Cela porte à 44 (43 manifestants, un policier) le nombre des personnes ayant perdu la vie depuis le début de la crise le 7 décembre.
Dans certains points de la capitale, des affrontements étaient violents avec des manifestants lançant pierres, pavés ou bouteilles sur les forces de l'ordre qui ont dû reculer par moment avant de reprendre position protégés par des boucliers. Notamment dans le centre ville, dans le secteur des avenues Abancay et Pierola.
Les forces de l'ordre faisaient largement usage de gaz lacrymogène, a constaté l'AFP vers 18H00 locales (23H00 GMT). Un journaliste de l'AFP a vu au moins deux blessés.
"On est ici pour lutter pour une juste cause. On veut la dissolution du Parlement. On nous marginalise, on dit que nous sommes des vandales, des terroristes. Nous sommes ici pour revendiquer nos droits", explique Ayda Aroni, arrivée de région d'Ayacucho (sud), sur la place centrale de 2 de mayo.
Vêtue de manière traditionnelle - chapeau noir, chemise blanche et jupe rouge - et portant un sac bariolé, elle brandit un drapeau péruvien dont les bandes rouges ont été remplacées par du noir en signe de deuil pour les manifestants morts.
- "Prendre Lima" -
Les protestataires qui réclament de nouvelles élections au Pérou espéraient "prendre Lima" et frapper les esprits.
"A Lima, la lutte aura plus de poids. Quand ils nous répriment dans nos régions, personne n'en parle", estime Abdon Félix Flores Huaman, un paysan de 30 ans qui se dit prêt à "donner sa vie". Il est parti dimanche d'Andahuaylas, l'épicentre des manifestations en décembre, pour parvenir mardi dans la capitale.
Jeudi, les autorités ont fermé l'aéroport d'Arequipa (sud) par "mesure de sécurité", des heurts ayant eu lieu entre policiers, qui ont fait usage de gaz lacrymogène, et manifestants dont certains jetaient des pierres.
Des manifestations ont également tenté de prendre l'aéroport de Cuzco, la capitale touristique du pays, qui a été fermé.
Une source au bureau du Médiateur de la République a annoncé qu'un deuxième manifestant avait perdu la vie jeudi matin des suites de ses blessures par balle, après les heurts mercredi entre police et protestataires à Macusani, dans la région de Puno (sud), près de la frontière bolivienne. Mercredi, une femme de 35 ans avait été également tuée par balle lors de ces mêmes troubles.
"La lutte du peuple péruvien ne se terminera pas demain, la lutte continuera si Dina Boluarte n'écoute pas le peuple et agit avec arrogance", avait lancé mercredi le secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Pérou (CGTP), l'auteur de l'appel à la grève.
- "Pas d'autorisation" -
Le gouvernement a décrété dimanche l'état d'urgence pour 30 jours à Lima, Cuzco, Callao et Puno, ce qui permet à l'armée d'intervenir pour maintenir l'ordre et suspend les libertés de réunion et de circulation. Mais, selon le leader syndical, les organisateurs de la manifestation à Lima n'ont pas sollicité d'autorisation.
Les troubles au Pérou ont éclaté après la destitution et l'arrestation le 7 décembre du président de gauche Pedro Castillo, accusé d'avoir tenté un coup d'Etat en voulant dissoudre le Parlement qui s'apprêtait à le chasser du pouvoir.
La crise est aussi le reflet de l'énorme fossé entre la capitale et les provinces pauvres qui soutenaient le président Castillo, d'origine amérindienne, et voyaient son élection comme une revanche sur le mépris de Lima.
La présidente Boluarte avait appelé au calme lundi : "Nous savons qu'ils veulent +prendre+ Lima au vu de tout ce qui sort sur les réseaux. Qu'ils prennent Lima, oui, mais dans la paix et le calme".
Mme Boluarte, qui était la vice-présidente de M. Castillo, lui a succédé conformément à la Constitution. Elle est issue du même parti que lui mais les manifestants voient en elle une "traîtresse".