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Au premier jour de son procès pour meurtre, Cédric Jubillar a réaffirmé qu'il contestait toute implication dans la disparition de son épouse Delphine, répondant "cash" aux questions sur son parcours, de son enfance meurtrie à sa détention à l'isolement.
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"Tout à fait", "pas du tout", "non je ne suis pas d'accord", "oui c'est bien ça", le peintre plaquiste de 38 ans, dont la prise de parole était très attendue après plus de quatre ans de procédure, se tient droit dans son box, le regard fixé vers son interlocuteur à qui il répond sans détour.
"Je conteste toujours les faits qui me sont reprochés", a-t-il ainsi clairement asséné à la présidente des assises du Tarn, Hélène Ratinaud, qui lui demandait, après la lecture de l'acte d'accusation, d'afficher sa position.
Barbe et crâne rasés, l'accusé s'est ensuite longuement exprimé sur lui, à l'invitation de la cour qui a choisi de commencer ce long procès de quatre semaines par l'examen de sa personnalité, avant d'aborder les faits.
Une enquêtrice de personnalité, sur la base d'un rapport établi après 46 témoignages, a dressé le portrait d'un homme au parcours difficile, dont l'enfance, entre placements, défaillances maternelles et violences subies, a été "marquée par des abandons et des rejets successifs", vécus comme des injustices.
- "Quelqu'un de simple" -
Décrit comme "arrogant", "gueulard" mais aussi "gentil", "nonchalant" ou "jovial", Cédric Jubillar se définit lui à la barre comme "quelqu'un de simple, extravagant de temps en temps". "J'aime bien prendre de la place et donner mon avis sur tout", ajoute-t-il.
La responsable d'une famille d'accueil l'ayant pris en charge, adolescent, le décrivait comme "quelqu'un que rien ne touche". "Qu'est-ce qui vous touche, M. Jubillar ?", l'a interrogé un avocat des parties civiles.
"La disparition de ma femme d'abord, ne pas voir mes enfants, ne pas avoir de contacts avec ma famille", répond l'homme qui ajoute: "mais je n'aime pas parler de mes émotions, je suis pudique".
Sur des aspects négatifs de son comportement pointés par l'accusation, Cédric Jubillar n'élude pas. Le cannabis ? "Oui j'étais un gros consommateur, entre dix et quinze joints par jour" et il était conscient que cela grevait le budget familial pourtant modeste, tout en rendant instable son parcours professionnel.
"Il répond simple et cash", a déclaré à l'issue de la journée l'une des avocats de la défense, Emmanuelle Franck, tandis que son collègue Alexandre Martin estimait que cette première audience avait permis de "décrire Cédric Jubillar tel que nous le connaissons, de manière équilibrée", et de "faire surtout ressentir que l'enfance cabossée de Cédric Jubillar ne donne pas l'être haineux qu'il aurait pu être".
- "Aveu possible" -
Mais de l'autre côté de la barre, parmi les proches de la famille de Delphine Jubillar et leurs conseils, le regard est évidemment tout autre.
Mourad Battikh, avocat de cousins, tantes et oncles de Delphine, a ainsi jugé "quelque peu problématique" que l'accusé "exhibe" son alliance, alors qu'assis dans le box, il appuyait parfois son visage dans sa main gauche portant un anneau.
Et le conseil a rappelé que la famille attendait "une double vérité : la vérité sur ce qu'il s'est passé au cours de cette nuit du 15 au 16 décembre 2020, et de savoir où est le corps évidemment d'autre part".
En détention à l'isolement depuis juin 2021, il est soupçonné d'avoir fait disparaître à Cagnac-Les-Mines (Tarn) celle qui était son épouse depuis 2013, infirmière investie et mère de leurs deux enfants, parce qu'il ne supportait pas l'idée qu'elle le quitte pour un autre homme. Le corps de cette jeune femme n'a jamais été retrouvé.
Quelques jours avant Noël 2020, la France vivait alors au rythme des couvre-feux liés au Covid-19 et l'actualité judiciaire avait été marquée un peu plus tôt par la condamnation de Jonathann Daval, dossier retentissant dans lequel l'accusé avait joué le mari éploré avant d'avouer avoir tué sa femme. Un contexte qui avait grandement favorisé l'intérêt médiatique autour de la "disparue du Tarn".
Les proches de Delphine espèrent qu'"une vérité" se fasse jour, estimant qu'"un aveu est toujours possible", comme le soulignait Philippe Pressecq, avocat d'une cousine de la disparue.