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L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné depuis un an en Algérie et au cœur d'une crise diplomatique entre Alger et Paris, a été gracié mercredi, et est arrivé dans la soirée à Berlin où il doit recevoir des soins médicaux.
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Le président algérien Abdelmadjid Tebboune "a répondu favorablement" à une demande de son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier, "concernant l'octroi d'une grâce en faveur de Boualem Sansal", a indiqué un communiqué des autorités algériennes.
"Cette demande a retenu son attention en raison de sa nature et de ses motifs humanitaires", a ajouté la présidence algérienne, en précisant que "l'Etat allemand prendra en charge le transfert et le traitement" de M. Sansal.
Les journalistes de l'AFP présents ont vu un convoi de trois véhicules noirs quitter l'aéroport. L'ambassadeur français François Delattre en faisait partie.
Boualem Sansal, âgé de 81 ans, devait être pris en charge aussitôt dans un hôpital de la capitale allemande, a aussi indiqué à l'AFP Mme Gammelin, avant d'être rejoint par sa femme jeudi, venue elle aussi d'Algérie.
L'un des véhicules du même convoi est arrivé peu après à l'hôpital de l'armée allemande situé dans le centre de Berlin, a constaté une journaliste de l'AFP.
M. Steinmeier a remercié M. Tebboune "pour ce geste humanitaire important" qui "témoigne également de la qualité des relations et de la confiance entre l'Allemagne et l'Algérie".
En déplacement à Toulouse, le président français Emmanuel Macron a lui aussi remercié ses deux homologues, M. Steinmeier "pour les bons offices de l'Allemagne" et M. Tebboune pour "ce geste d'humanité".
Il a également estimé que cette libération était "le fruit des efforts constants de la France et d'une méthode faite de respect, de calme et d'exigence".
- Santé fragile -
Le 1er juillet, la Cour d'appel d'Alger avait confirmé une peine de cinq ans de prison pour l'écrivain, prononcée en première instance le 27 mars.
M. Sansal avait renoncé à se pourvoir en cassation, ce qui le rendait éligible à une grâce du président algérien.
M. Steinmeier avait demandé lundi qu'il soit gracié et bénéficie de soins en Allemagne "compte tenu de son âge avancé et de son état de santé fragile".
Sa famille a exprimé à plusieurs reprises son inquiétude pour la santé du romancier et essayiste de 81 ans, traité pour un cancer de la prostate.
Dans un entretien à l'AFP, l'une de ses filles, Sabeha Sansal, a fait part de son "immense soulagement" et de son "impatience" à l'idée de le retrouver.
Pour convaincre son homologue algérien, le président allemand a insisté sur le fait qu'"un tel geste serait l'expression d'une attitude humanitaire et d'une vision politique à long terme".
"Il refléterait ma relation personnelle de longue date avec le président Tebboune et les bonnes relations entre nos deux pays", a-t-il dit.
M. Tebboune a été soigné en Allemagne lors de séjours d'un total de trois mois après avoir contracté le Covid-19 entre fin 2020 et début 2021.
- Sahara occidental -
Figure primée de la littérature francophone nord-africaine, M. Sansal est connu pour ses critiques à l'égard des autorités algériennes et des islamistes. Il a obtenu la nationalité française en 2024.
Ces dernières semaines, la France a de nouveau demandé la libération de l'écrivain, arrêté à l'aéroport d'Alger le 16 novembre 2024, ainsi que du journaliste sportif Christophe Gleizes en attente de son procès en appel le 3 décembre après avoir été condamné fin juin à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme".
L'incarcération de M. Sansal a envenimé une brouille entre Paris et Alger déclenchée en juillet 2024 lorsque la France a reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.
Ce territoire, considéré comme "non autonome" par les Nations unies, est l'objet d'un conflit depuis 50 ans entre Rabat et les indépendantistes du Polisario, soutenus par Alger.
Depuis plus d'un an, Paris et Alger sont empêtrés dans une crise diplomatique sans précédent qui s'est traduite par des expulsions de fonctionnaires de part et d'autre, le rappel des ambassadeurs des deux pays et des restrictions sur les porteurs de visas diplomatiques.
Après le geste d'Abdelmadjid Tebboune mercredi, Emmanuel Macron s'est dit "disponible pour échanger avec lui sur l'ensemble des sujets d'intérêt pour nos deux pays".