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"Cooot! Cooot!..." Sur un parking de Colmar, 800 poules rousses caquètent dans un enclos, attendant d'être adoptées gratuitement par des familles, un moyen mis en avant par l'agglomération pour réduire ses déchets.
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En ce samedi de juin, il est 8 heures du matin et des gens viennent déjà, carton à la main, récupérer un petit sac de grain et deux poules âgées de 4 mois, qui seront bientôt en âge de pondre.
Les équipes de l'agglomération de Colmar, qui organise cette distribution chaque année depuis 2015, leur distribuent un "livret de l'adoptant", qui leur prodigue des conseils pour apprivoiser leurs poules, bien les nourrir et les protéger.
Louise et Charline, 12 et 10 ans, venues avec leurs parents, ont déjà trouvé un nom pour les leurs : Pensée et Lys. Elles viendront rejoindre une première cocotte, prénommée Fleur, dans leur jardin tout près de là.
La famille a dû remplir un formulaire afin de s'assurer qu'elle était bien en capacité d'accueillir les volatiles dans de bonnes conditions : elle a un jardin, un poulailler déjà installé avec une surface suffisante, désigné une personne de confiance pour s'en occuper en cas d'absence...
"L'évènement déclencheur, c'est aussi le Covid où on a un peu galéré pour avoir des oeufs", ajoute cette travailleuse sociale de 47 ans.
"Au départ, je voulais un chien ou un animal de compagnie", reconnaît Louise, sa fille aînée. "Et après, on nous a proposé d'avoir des poules, et moi, j'ai accepté, parce que c'est aussi un animal de compagnie, c'est mignon et c'est cool", dit-elle.
Avec sa soeur, elles adorent jouer avec les volailles. "On leur apprend à faire des tours, en mode marcher sur les escaliers, des fois voler un peu, monter sur des buttes de terre et tout ça", s'enthousiasme-t-elle.
- "Franc succès" -
Les poules leur permettent aussi de se débarrasser de leurs restes de nourriture. "Des restes de pâtes, de riz, des croûtes de fromage, de crustacés... les crevettes, elles adorent !", s'amuse Laetitia Vocelle.
Ailleurs à Colmar, une autre heureuse propriétaire de huit poules, Raphaëlle Bieglé, 57 ans, aime "le fait d'avoir des oeufs, et de s'en occuper, et elles vous le rendent !"
"Et après, vous récupérez les oeufs, et vous en faites des omelettes, de la pâtisserie, des quiches, etc."
Au total, depuis le lancement du programme en 2015, plus de 5.200 poules ont été distribuées, selon l'agglomération.
"Ça rencontre un franc succès", se félicite son président (Les Républicains), Eric Straumann.
"On sent bien qu'il y a une volonté de retour à la nature, de choses simples, et de techniques simples aussi, pour traiter des déchets, et notamment les déchets verts", ajoute l'élu.
L'opération, qui permet selon l'agglomération d'éviter une centaine de kilos de déchets par an par paire de poules, coûte 15 à 20.000 euros chaque année à la collectivité, qui se fournit auprès d'un élevage du sud de l'Alsace.
"Là où les poules sont installées, dans un foyer, elles vont consommer la quasi-totalité des biodéchets produits puisqu'elles sont omnivores", explique Laurent Ott, directeur du service gestion des déchets à Colmar Agglomération. "Ce ne sont jamais des déchets, c'est toujours une ressource pour d'autres, et en l'occurrence pour les poules."
Mais ce n'est pas suffisant, prévient-il, pour réduire les biodéchets -issus de l'alimentation ou des végétaux-, puisque la collectivité continue d'en collecter "36 à 37 kilos par an par habitant, ce qui est quand même important".
L'initiative a fait des émules en Alsace : l'agglomération de Mulhouse, tout comme la commune de Schiltigheim, voisine de Strasbourg, proposent aussi à leurs administrés d'adopter des poules.