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La Quotidienne de Bruxelles - Après une longue attente, émotion intense face au cercueil de la reine
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Le cercueil de la reine Elizabeth est juste là, à quelques mètres. Recouvert du drapeau royal, de fleurs et surtout de la couronne, posée sur un coussin de velours turquoise. L'émotion serre les coeurs.
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Mais pour en arriver là, il a fallu s'armer de patience.
C'est la première fois lundi soir à la cathédrale Saint-Gilles d'Edimbourg que le public a la possibilité de se recueillir devant le cercueil autrement que derrière les vitres du corbillard, sur la route de Balmoral au palais d'Holyroodhouse dimanche, ou lors de la procession jusqu'à la cathédrale Saint-Gilles lundi après-midi.
A 8H30, déjà plusieurs dizaines de personnes patientent pour recevoir le précieux bracelet permettant d'entrer dans la cathédrale Saint-Gilles.
Dans la queue, on discute, devise sur les temps d'attente interminables déjà annoncés à Londres.
Les nouvelles arrivent au compte-gouttes. Il faudra être patient.
Mais les premiers peuvent espérer passer devant le cercueil à partir de 17H00.
L'ambiance est plutôt disciplinée.
13H00, de joyeux "hey !!!" saluent le début de la délivrance des bracelets, on avance enfin.
- "Voir la reine" -
Une étrange procession s'engage, ouverte par une poignée de vétérans en costume qui étaient en tête de la file, encadrée par des policiers et des gardes de sécurité.
Pas peu fiers que leur patience soit en voie d'être récompensée, les détenteurs du précieux sésame montrent à ceux qui sont de l'autre côté de la barrière leur bracelet de papier blanc numéroté.
Bracelet qui est aussi pris en photo et partagé, pour montrer à ses proches qu'on est là.
"On veut voir la reine", explique l'un des premiers heureux élus à des passantes. "On est dans la mauvaise queue, on aurait dû prendre le coupe-file", plaisante un homme rigolard, portant caban et souliers noirs vernis.
Deux adolescents sont assis l'un par terre, l'autre sur un tabouret pliant, manifestement accablés par l'attente.
Comme beaucoup d'autres, un couple âgé regarde sur un téléphone portable l'arrivée du convoi, qui progresse au coin de la rue mais reste invisible d'ici.
Un homme confie qu'il est venu spécialement d'Irlande du Nord à Edimbourg, "plus accessible que Londres".
Lui regardera plus tard la procession royale. Mais être ici, maintenant "il n'y a pas de replay pour ça".
Des haut-parleurs retransmettent la cérémonie qui se déroule à l’intérieur.
- Whisky et bonbons -
Bras posés sur une barrière, une femme prévoyante en veste et pantalon imperméables - il n'a pourtant pas plu - prie. D'autres chantent du bout des lèvres l'hymne "God save the Queen".
Le temps pèse, des exercices permettent de se dégourdir les jambes.
Fin d'après-midi, le moment fatidique approche, les consignes se précisent avant contrôles et portiques de sécurité.
Nourriture et boissons seront interdits, chacun mange ses biscuits, partage pains et bonbons avec ses voisins en riant.
Un jeune Californien s'envoie une gorgée de whisky, partage sa minuscule bouteille avec ses voisins.
Face à l'édifice, on ne rit plus. A l'intérieur, sur le chemin, on retient tant bien que mal ses larmes, on renifle.
Devant le cercueil, les têtes s'inclinent, les genoux se plient, tentant une révérence parfois maladroite. Compte-tenu de l'affluence, le recueillement est bref. C'est déjà fini.
Dehors, Iyan McCulloch, 62 ans, a les yeux rougis. "Je suis complètement frappé par l'émotion", "c'est très dur d'en parler".
"Le cercueil, le drapeau, la couronne et les fleurs (...) On ressentait vraiment sa présence", raconte son épouse Jilli, 60 ans, disant avoir senti son "aura" et "l'imaginant dans un cercueil".
L'attente était "un faible prix à payer", au regard de "tout ce qu'elle a fait pendant sa vie", songe-t-elle, "je crois qu'on a beaucoup de chance".
"C'était une "expérience fantastique", lâche Jim Duffy, un retraité d'Edimbourg de 73 ans. "C'était une longue attente" qui "le valait largement".