Nutzen Sie La Quotidienne de Bruxelles mit personalisierter Werbung, Werbetracking, Nutzungsanalyse und externen Multimedia-Inhalten. Details zu Cookies und Verarbeitungszwecken sowie zu Ihrer jederzeitigen Widerrufsmöglichkeit finden Sie unten, im Cookie-Manager sowie in unserer Datenschutzerklärung.
Use La Quotidienne de Bruxelles with personalised advertising, ad tracking, usage analysis and external multimedia content. Details on cookies and processing purposes as well as your revocation option at any time can be found below, in the cookie manager as well as in our privacy policy.
Utilizar La Quotidienne de Bruxelles con publicidad personalizada, seguimiento de anuncios, análisis de uso y contenido multimedia externo. Los detalles sobre las cookies y los propósitos de procesamiento, así como su opción de revocación en cualquier momento, se pueden encontrar a continuación, en el gestor de cookies, así como en nuestra política de privacidad.
Utilisez le La Quotidienne de Bruxelles avec des publicités personnalisées, un suivi publicitaire, une analyse de l'utilisation et des contenus multimédias externes. Vous trouverez des détails sur les cookies et les objectifs de traitement ainsi que sur votre possibilité de révocation à tout moment ci-dessous, dans le gestionnaire de cookies ainsi que dans notre déclaration de protection des données.
Utilizzare La Quotidienne de Bruxelles con pubblicità personalizzata, tracciamento degli annunci, analisi dell'utilizzo e contenuti multimediali esterni. I dettagli sui cookie e sulle finalità di elaborazione, nonché la possibilità di revocarli in qualsiasi momento, sono riportati di seguito nel Cookie Manager e nella nostra Informativa sulla privacy.
Utilizar o La Quotidienne de Bruxelles com publicidade personalizada, rastreio de anúncios, análise de utilização e conteúdo multimédia externo. Detalhes sobre cookies e fins de processamento, bem como a sua opção de revogação em qualquer altura, podem ser encontrados abaixo, no Gestor de Cookies, bem como na nossa Política de Privacidade.
Le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) a entamé vendredi dans le nord de l'Irak un désarmement symbolique censé mettre fin à l'un des plus anciens conflits de la région, mais réclame la libération de son chef historique pour aller plus avant.
Taille du texte:
Lors d'une cérémonie dans le nord de l'Irak, au coeur de la région autonome du Kurdistan, une trentaine de combattants en treillis, hommes et femmes, dont quatre commandants, ont jeté tour à tour fusils et cartouchières dans une grande vasque à laquelle ils ont mis le feu.
Deux hauts responsables du mouvement, une femme, Bese Hozat, puis un homme, Behzat Carçel, se sont relayés pour lire un communiqué saluant une "opération historique et démocratique", sous les vivats de quelque 300 personnes émues aux larmes, selon une journaliste de l'AFP.
Mais dans un entretien sur place à l'AFP, Bese Hozat, coprésidente du Parti, a exigé la libération de son fondateur et chef historique Abdullah Öcalan, 76 ans, détenu en Turquie depuis 26 ans sur une île au large d'Istanbul.
"C'est notre exigence première et une condition fondamentale" pour poursuivre le processus de paix, a-t-elle insisté, en réclamant par ailleurs des garanties de sécurité et des réformes pour que les combattants kurdes regagnent la Turquie et pour y rejoindre la vie politique.
- "Turquie sans terrorisme" -
Le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui ne s'est pas engagé sur ce point, a salué avec cette cérémonie une "étape importante vers une Turquie sans terrorisme".
Le PKK est considéré comme terroriste par la Turquie et ses alliés occidentaux.
Des représentants des autorités irakiennes et kurdes d'Irak ainsi que du parti turc pro-kurde DEM et des membres des services de renseignement turcs, selon des médias locaux, ont assisté à la destruction des armes devant la grotte de Casene, à 50 km à l'ouest de Souleimaniyeh, connue pour avoir notamment abrité l'imprimerie qui a publié l'un des premiers journaux kurdes.
Les combattants ont ensuite regagné leurs bases dans les montagnes irakiennes de Qandil où ils sont basés, selon un responsable du parti.
Avec ce désarmement, le PKK, affaibli militairement, peut sauver la face, tout en permettant au président Erdogan de revendiquer une victoire sur une insurrection qui dure depuis des décennies, selon les analystes.
Ankara s'est félicité d'un "tournant irréversible", d'une "opportunité de protéger des vies innocentes", assurant sa "détermination à soutenir tous les efforts en faveur du désarmement, de la stabilité et d'une réconciliation durable dans la région".
Ce processus de paix initié à l'automne doit permettre de tourner la page de décennies de violences qui ont fait au moins 40.000 morts et tenter d'apporter des réponses à la question kurde aux niveaux national et régional, selon les experts.
Le 27 février, Abdullah Öcalan avait appelé le mouvement à "déposer les armes et (...) à se dissoudre", affirmant "assumer la responsabilité historique de cet appel".
C'est paradoxalement l'allié du président Erdogan, le chef du parti nationaliste MHP, Devlet Bahceli, qui a tendu la main à l'ennemi public, lui proposant d'appeler les combattants à renoncer à la lutte armée.
Mercredi, dans un message vidéo en turc, "Apo" (oncle) comme l'appellent les fidèles d'Öcalan, a confirmé l'imminence du désarmement.
- "Politique et paix sociale" -
"Je crois au pouvoir de la politique et de la paix sociale et non des armes. Et je vous appelle à mettre ce principe en pratique", a-t-il insisté.
Le chef de l'Etat turc avait récemment dit son espoir que ce processus se conclurait "le plus rapidement possible, sans obstacle, ni risque de sabotage".
Avec ce premier succès, il souhaite apparaître comme celui qui a maîtrisé l'insurrection kurde et espère ainsi diviser les deux principaux partis d'opposition, le CHP et le DEM pro-kurde.
Selon un commandant du PKK, cette première cérémonie était un "geste de bonne volonté".
L'historien des mouvements kurdes Boris James a relevé l'absence "d'acteur tiers pour garantir la probité du processus". Selon lui, "une très forte défiance subsiste entre le PKK et l'Etat turc; l'Etat a donné peu de gages" aux combattants kurdes auxquels aucune amnistie n'a été promise à ce stade.
Ils ont régulièrement dénoncé la poursuite des bombardements turcs sur leurs positions en Irak malgré le processus en cours dont une attaque de drones vendredi avant le début de la cérémonie.
Depuis les derniers violents combats dans la ville turque à majorité kurde de Diyarbakir (sud-est) en 2015, les combattants du PKK sont principalement restés cantonnés dans les montagnes de Qandil, en Irak, soumis également aux opérations de ratissage de l'armée turque.