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"Le 10 septembre, la France s'arrête" : apparu en mai dans un canal confidentiel sur Telegram, l'appel a fini par déclencher une effervescence sur les réseaux sociaux, nourrie par un rejet du plan d'économies de François Bayrou puis par le soutien de la gauche.
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A la marge, l'engouement autour de ce mouvement numérique, sans programme précis ni meneurs identifiés, a aussi bénéficié d'un coup de pouce d'acteurs étrangers, notamment prorusses.
Retour sur les étapes de cette mobilisation hétéroclite, aux débouchés concrets encore incertains.
- A la source -
C'est dans un canal Telegram, nommé "Les Essentiels", que semble apparaître pour la première fois la proposition de mobilisation.
"Le 10 septembre, la France s'arrête: plus de résignation, plus de division", peut-on lire le 21 mai dans son message inaugural.
Le canal est animé par un certain Julien Marissiaux, créateur d'un café associatif dans le Nord, comme retracé début août par Le Monde. Se décrivant comme un "point de ralliement" pour bâtir "une France juste, enracinée, humaine", ce canal ne dépasse pas les 200 abonnés au coeur de l'été.
Mais il s'appuie sur un site internet aux accents souverainistes utilisant le même logo, avec en page d'accueil un compte à rebours jusqu'au 10 septembre, ainsi que sur plusieurs comptes "Les Essentiels" sur TikTok et Facebook.
Parmi les thèmes récurrents sur ces canaux figurent la sortie de l'Union européenne, l'hostilité aux "élites" ou encore l'appel à la destitution d'Emmanuel Macron.
- "Feu aux poudres" -
L'annonce le 15 juillet par François Bayrou d'un plan d'économies "met le feu aux poudres et propulse l'appel à se mobiliser", observe le consultant Thierry Herrant, dans une note publiée par la plateforme d'analyse des réseaux sociaux Visibrain.
Une multitude de groupes et pages "officielles" apparaissent en ligne, des hashtags comme #BloquonsTout et #10 septembre fleurissent et les internautes rivalisent d'inventivité dans les slogans et les visuels partagés. Des figures des Gilets jaunes réactivent aussi leurs communautés pour se joindre au mouvement.
L'appel est "partagé aussi bien dans des milieux proches de la droite identitaire, de la gauche anti-capitaliste proche de La France Insoumise, des mouvances souverainistes et de la droite populiste, mais aussi des comptes qui s'affichent apolitiques", décrit M. Herrant.
Fin juillet, une bannière "Indignons-nous" émerge aussi en ligne, avec de multiples déclinaisons et des comptes très suivis. On y discute de blocages et d'organisation d'actions locales, quand les comptes proches des "Essentiels" évoquent davantage des actions individuelles (pas de télévision, pas d'achats en ligne ou dans les grandes enseignes, etc.).
"On n'a pas comme revendication le fait de manifester", a expliqué sur France Info Julien Marissiaux, dont le collectif, outre le "Frexit", propose des mesures comme le transfert de cotisations patronales vers le salaire net ou l'interdiction pour un haut fonctionnaire d'être franc-maçon.
- L'effet Mélenchon -
Le 17 août va marquer un rebond du mouvement en ligne, avec le soutien la veille de Jean-Luc Mélenchon "à l'initiative populaire du 10 septembre", qui sera suivi par les écologistes, le PCF et le PS, ainsi que par la CGT.
Si des internautes déplorent une "récupération", la mobilisation en ligne monte en flèche en termes de nombre de messages et de contenus partagés.
Au total, plus de 840.000 messages ont été publiés sur le seul réseau X au sujet du 10 septembre depuis sa première mention, selon le décompte à fin août de la plateforme Visibrain, un volume "largement supérieur à celui observé pour les Gilets Jaunes en 2018".
"Plus de 22 millions de vues" ont été relevées pour les contenus relatifs au mouvement sur TikTok, et "plus de 5.200 pages Facebook actives, souvent issues d'anciens Gilets jaunes", selon la même source.
- Ingérence prorusse ? -
Si la mobilisation de nombreux internautes est incontestable, elle a vraisemblablement aussi bénéficié de l'activité de comptes automatisés, pouvant publier pour certains plus de 1.000 tweets par jour.
Visibrain évoque ainsi une "vaste opération d'astroturfing", une technique visant à donner l'impression d'un mouvement spontané et populaire.
Parmi les comptes suspects figurent notamment des profils aux noms féminins, dont les photos sont récupérées sur internet ou créées par IA. Ces comptes interagissent et se retweetent entre eux sur X, gonflant artificiellement leur visibilité.
Une source gouvernementale a indiqué à l'AFP que les autorités avaient observé des "reprises opportunistes" du mouvement "par plusieurs modes opératoires informationnels étrangers", évoquant notamment des acteurs pro-russes mais aussi pro-iraniens, qui ont cherché à amplifier la popularité de certains hashtags.
Mais "le phénomène est plutôt marginal, par rapport aux publications d'origine domestique" et il ne "s'agit pas d'une manœuvre coordonnée d’ingérence numérique étrangère", nuance cette même source.