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Plus de 40 ans après le meurtre du petit Grégory, sa grand-tante a été une nouvelle fois mise en examen, vendredi, soupçonnée d'être le "corbeau" qui a revendiqué l'assassinat, sa défense dénonçant une nouvelle "erreur" dans cette enquête chaotique.
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Âgée de 81 ans, Jacqueline Jacob a été mise en examen pour association de malfaiteurs, a indiqué Me Stéphane Giuranna, un des trois avocats de Mme Jacob, après plus d'une heure et demie d'interrogatoire de sa cliente à la cour d'appel de Dijon.
L'association de malfaiteurs criminelle qualifie une entente en vue de préparer un crime, même si la personne poursuivie ne l'a pas commis ou si aucun élément ne permet de le prouver.
La défense fera appel de la mise en examen, "sur la forme et sur le fond", a averti Me Giuranna, voyant dans le fait que Mme Jacob est ressortie de la cour "sans aucune mesure de coercition ni même un contrôle judiciaire" la preuve que cette mise en examen "ne pèse pas bien lourd et que ça vaut pas tripette".
L'avocat a rappelé qu'une expertise vocale avait dans le passé déterminé que le corbeau est "un homme âgé de 45 à 55 ans".
La grand-tante "a répondu à toutes les questions" et "n'a jamais été prise au dépourvu", a-t-il asséné.
"La justice n'apprend pas de ses erreurs", a estimé Me Alexandre Bouthier, autre avocat de Mme Jacob, notamment quand sa cliente avait déjà été mise en examen, en 2017, alors pour "enlèvement et séquestration suivie de mort", et même emprisonnée durant quatre jours.
Cette mise en examen avait été annulée en mai 2018, pour un vice de forme, dans un énième couac de la laborieuse enquête.
- La stylométrie, un "gadget" -
Me Bouthier a de plus qualifié de "gadget" les études de stylométrie, technique qui s'attache à analyser l'orthographe et les tournures de phrases. Selon l'arrêt ordonnant l'interrogatoire de Mme Jacob, que l'AFP a pu consulter, une étude de stylométrie soutient "très fortement l'hypothèse" que Mme Jacob a écrit la lettre du 16 octobre 1984 revendiquant le crime. "J'espère que tu mourras de chagrin le chef (...) Voilà ma vengeance. Pauvre con", disait le courrier. Ce serait également Mme Jacob à l'origine de l'appel téléphonique anonyme de revendication passé le même jour.
Dès le début des investigations, les enquêteurs avaient pointé du doigt la haine farouche entre les Jacob et les Villemin, faite de jalousies ancestrales qui peuplent parfois les campagnes.
Les Villemin avaient reçu des dizaines de lettres et appels anonymes dans les années précédant la mort de Grégory. La réussite insolente du jeune père du garçonnet, Jean-Marie Villemin, vite monté contremaître dans son usine et vivant dans une "belle maison", suscitaient les jalousies. Jacqueline Jacob, déléguée CGT, l'aurait traité de "chef de mes couilles" en 1982, selon des témoins. Les époux Marcel et Jacqueline Jacob ont nié toute haine.
La défense de Mme Jacob souligne de plus que, dans des réquisitions que les juges ne sont pas tenus de suivre, le procureur général de Dijon lui-même, Philippe Astruc, avait estimé la mise en examen de Mme Jacob non justifiée.
Les arguments à charge "ne suffisent pas à constituer des indices graves ou concordants", même s'ils "interrogent légitimement sur la participation de Jacqueline Jacob à la réalisation de certains écrits et appels anonymes", avait estimé M. Astruc. Il avait souligné notamment qu'une expertise de 1991 avait attribué la lettre de revendication du crime, non pas à Mme Jacob, mais à Bernard Laroche, cousin du père de Grégory qui avait été inculpé puis tué par Jean-Marie Villemin.