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"Brigitte, prépare la soupe, on arrive!": des agriculteurs ont pris la route lundi à Agen, à l'appel de la Coordination rurale (CR), pour aller "investir" le marché d'intérêt national (MIN) à Rungis, où les attendent des blindés de la gendarmerie.
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Une trentaine de tracteurs sont partis depuis le marché aux bestiaux, dans l'agglomération agenaise. "On ne crèvera pas en silence", lançait une banderole en tête du convoi qui s'est élancé à 30 km/h sur de petites routes avant d'emprunter l'autoroute plus loin sur le parcours.
En fin d'après-midi après son passage en Dordogne, le cortège était composé désormais de 90 tracteurs et d'une quarantaine de voitures, selon la CR en Haute-Vienne qui doit l'accueillir en soirée dans l'agglomération de Limoges.
"L'idée, c'est de rassembler autour de nous toute la France profonde", a dit à l'AFP Serge Bousquet-Cassagne, président de la Chambre d'agriculture du Lot-et-Garonne et figure historique de la CR47 qui a lancé le mouvement.
Le convoi a été applaudi par une centaine de personnes à sa première étape dans le village de Cancon (Lot-et-Garonne), "capitale de la noisette" au pays du pruneau. "On s'occupe du bétail, merci de vous occuper d'Attal", demandait une pancarte dans la foule.
- "Tenir longtemps" -
Le cortège est accompagné d'un camion qui assure la logistique de l'opération. "On a du ravitaillement pour ne pas mourir de faim, y compris les tracteurs", a expliqué son chauffeur, Patrick Jouy, 70 ans, maraîcher à Sainte-Livrade-sur-Lot, tandis que viennoiseries et drapeaux étaient distribués avant le départ.
À l'intérieur, une cuve de carburant pour réalimenter les plus petits tracteurs, de la nourriture, des tables, quelques matelas et un brasero "pour cuire la viande". Des réapprovisionnements sont prévus sur la route et à Rungis.
Pour tenir combien de temps? "Huit jours, 15 jours s'il le faut, on se débrouillera", assure l'agriculteur. "On est déterminés mais la durée est indéterminée (...) On reviendra sûrement sans avoir tout ce qu'on veut mais on va tenir aussi longtemps qu'on pourra."
"J'ai pris trois affaires pour me changer mais sans douche, je crois qu'on va puer la mort", plaisantait un jeune agriculteur venu du Gers. "On y va aussi pour faire prendre conscience aux Parisiens que c'est nous qui les nourrissons. Pour eux, on n'est que des bouseux."
Selon les autorités, les forces de l'ordre devront agir avec "modération" pour "sécuriser" les points de blocage annoncés par d'autres syndicats agricoles autour de Paris et faire en sorte que le marché de Rungis "puisse fonctionner".
- "Pas des bandits" -
"On n'est pas là pour casser du flic, on n'est pas des bandits. On veut avoir des réponses, c'est vraiment une question de survie", a renchéri Karine Duc, viticultrice de 38 ans et coprésidente de la CR47.
Le syndicat, habitué des actions coup de poing, a été très mobilisé la semaine dernière, occupant l'autoroute A62, déversant du lisier et allumant un gros feu devant la préfecture après une réunion houleuse.
Largement majoritaire en Lot-et-Garonne, il reconnaît avoir annoncé l'opération de Rungis "un peu tout seul", échangeant seulement avec la CR de Haute-Vienne qui contrôle aussi la chambre d'agriculture départementale.
"Ils ont raison de se rendre à Rungis car c'est le symbole du libre-échange. Mais eux, contrairement à nous, veulent s'adapter à la logique de compétition et du libre-échange. Nous, on la remet en cause", commente Emmanuel Aze, représentant de la Confédération paysanne à Agen.
La FDSEA 47, elle, privilégie les actions locales. "Il est difficile de travailler avec la Coordination rurale qui nous critique à longueur d'année", estime Alain Briffeille, son secrétaire général.