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"On n'a pas le droit, mais on n'a pas le choix": par 40°C, les nageurs bravent l'interdiction de baignade dans l'étang de l'Ermitage, ex-friche industrielle devenue réserve de biodiversité à Lormont, banlieue populaire de Bordeaux, dans une agglomération écrasée dimanche par la chaleur.
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Cloé, 21 ans, et Lilian, 19 ans, tous les deux étudiants, ont fui la touffeur de leur appartement bordelais niché sous les toits pour tenter de trouver un brin de fraîcheur sur les berges de l'étang.
"Dans notre appartement on a trop chaud, ce n'est pas vivable...", explique Cloé à l'AFP.
Comme de nombreux citadins, la jeune femme dit souffrir de plus en plus des canicules qui, sous l'effet du changement climatique, ont tendance à se multiplier, s'allonger et s'intensifier.
À quelques mètres, Pia, 30 ans, raconte avoir fait "près d'une heure" de transports pour venir se rafraîchir à l'étang parmi les grenouilles et les canards, loin d'un centre-ville trop minéral et pas assez végétalisé.
"Il y a beaucoup de pavés, c'est le béton...", décrit-elle, décrivant une chaleur "horrible".
Selon sa mairie écologiste, Bordeaux affiche seulement "20 m2" d'espace verts publics par habitant, contre 51 m2 en moyenne dans les 50 plus grandes villes françaises d'après l'Observatoire des villes vertes.
Derrière Pia, des panneaux rappellent pourtant que la baignade dans l'étang de l'Ermitage, ancienne carrière de pierre désaffectée dans les années 1980, est strictement interdite "pour les personnes et les animaux" en raison de la présence possible de "bactéries toxiques". En août 2023, la mairie de Lormont avait ainsi détecté la présence de cyanobactéries.
- Danger de noyade -
"Ces eaux sont parfois impropres à la baignade, notamment lors de fortes chaleurs où des bactéries peuvent se développer", note Gaspard de Tastes, directeur de cabinet du maire de Lormont.
"L'eau n'est pas potable... mais elle est potable: à force de me baigner, j'aurais attrapé quelque chose", veut croire David, un ancien boulanger-pâtissier âgé de 60 ans, les deux pieds dans l'eau en train de nourrir les canards.
En plus de cet aspect sanitaire, la mairie avance une raison "écologique", pour "préserver ce milieu naturel", mais également "sécuritaire": le lac n'étant "pas aménagé pour la baignade", il "présente des dangers de noyades importants", indique M. de Tastes.
En 2014, un adolescent de 17 ans y était mort noyé.
"Je n'ai jamais eu d'accident (...) donc on vient quand même se baigner", déclare Lilian, qui vient nager ici depuis qu'il est au lycée.
"Ça fait quand même quatre ou cinq ans qu'on vient là, il y a toujours eu du monde", renchérit Florian Boursier, 34 ans, salarié dans l'industrie, qui s'apprête à se jeter à l'eau.
Selon la mairie, la police municipale "passe souvent pour réguler les usages". Mais en cette journée de très forte chaleur, aucun agent en vue.
"On sait qu'on a pas le droit, mais bon, on a pas le choix", résume Cloé, venue "pour prendre le frais et pour se baigner."