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Perché sur un rocher glissant, à 22 mètres au-dessus des eaux bleu turquoise, Jérémy Nicollin n'hésite pas: il saute dans la cascade, un plongeon impressionnant mais loin du record de 47 mètres de cet ancien champion d'athlétisme reconverti dans le saut de falaise.
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Un saut spectaculaire "100% plaisir" pour le "cliff jumper" de 34 ans, qui espère battre prochainement le record mondial en s'élançant de 60 mètres de haut, à un endroit qu'il n'a pas encore choisi.
Son arrivée dans l'eau, à cinq degrés en ce jour de mai, retentit d'un bruit sourd dans la forêt luxuriante du Haut-Jura, près de Saint-Claude, où ce dernier a grandi et sauté ses premières falaises, cascades et canyons.
"C'est un peu le rêve de l'homme, finalement, de voler", s'amuse l'ancien lanceur de javelot, double champion de France Elite avec quatre sélections en équipe nationale.
Ce "fan de sensations fortes" a pour objectif de battre le record du monde de 58,8 m, détenu par le Brésilo-Suisse Laso Schaller, et avance "étape par étape". "Je veux être sûr que mon corps, à chaque fois, soit capable d'encaisser l'impact", explique-t-il.
Car plus haut est le saut, plus grande est la vitesse, et l'impact brutal à l'arrivée du corps dans l'eau. Lors de son record personnel de 47 mètres de hauteur, à la Cascade du Chaudron sur l'île de la Réunion en décembre, le Jurassien a atteint une vitesse de 109,3 km/h.
- "Pragmatique" -
"Son point fort, c'est les entrées dans l'eau, car il est solide, gainé et droit", explique son ami d'enfance et compagnon "turbulent" des premières heures Charly Guyetand, 33 ans.
"Surtout, il est courageux", admire-t-il. Lui accompagne et filme son compère depuis l'adolescence, d'abord dans leur département montueux puis sur les sites du sud de la France qu'ils ont explorés ensemble.
A la cascade des Combes, où l'AFP les rencontre, Charly Guyetand sonde d'abord le fond du bassin - de 3 à 4 mètres de profondeur - avec son masque de plongée, une vérification systématique avant leurs sauts.
"On est conscient de tous les risques qu'il peut y avoir si on est mal préparé" donc "on se prépare parfaitement et on mesure tout", explique Jérémy Nicollin.
Sa pratique, ultra-dangereuse ? Pas si on est "ultra-concentré", "bien préparé" et surtout "pragmatique" sur l'objectif et ses risques, affirme le "cliff jumper", initié enfant à cette pratique périlleuse par son père, qui l'emmenait dans un canyon à côté de leur maison.
"A 7-8 ans, je sautais déjà 8-10 mètres de haut en visant dans les trous d'eau", raconte-t-il, assurant ne plus être cet "enfant casse-cou" et sauter "de manière plus consciente".
- "Limites" -
Avec l'aide de ses parraineurs, Jérémy Nicollin a déjà sauté des cascades "complètement perdues" dans le nord du Canada, aux Etats-Unis, ou encore dans une carrière souterraine au pays de Galles, énumère-t-il les yeux brillants.
"Il faut garder le plaisir au centre pour ne pas faire les sauts pour les mauvaises raisons, impressionner la galerie, pour les vues sur les réseaux, parce que sinon, ça va te pousser à aller au-delà de tes limites", assure celui qui publie ses exploits sur son compte Instagram, où il est suivi par plus de 610.000 personnes.
Les vidéos sensationnelles de cette pratique risquée, notamment imitée par les jeunes hommes, sont très populaires sur les réseaux sociaux, et les accidents mortels fréquents. Un homme de 20 ans est mort en février en sautant de la Cascade du Chaudron.
Jérémy Nicollin, lui, voit cette pratique comme une opportunité de "voyager" et "kiffer entre potes", avec qui le Jurassien veut continuer à "relever des challenges" et multiplier les cascades, au risque de sauter dans l'inconnu.