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La Quotidienne de Bruxelles - Sur l'île grecque d'Eubée, un an après les feux, la nature renaît sur fond d'amertume
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Un tapis vert réapparaît timidement en ce début d'été entre les arbres calcinés et les collines noircies, près d'un an après les violents incendies de forêt qui ont réduit en cendres près d'un tiers de l'île grecque d'Eubée.
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"La nature renaît par endroits", explique à l'AFP Nikos Georgiadis, un responsable de WWF Grèce.
Mais les bois et les prairies, où était jadis fabriqué l'un des meilleurs miels de Grèce, devront sans doute attendre plus de deux décennies pour guérir, selon des experts.
La meilleure méthode: "laisser la nature faire son travail toute seule", assure le forestier Elias Apostolidis, qui participe au plan public de redressement de l'économie et de l'environnement dans la région.
Selon lui, seule une petite intervention humaine est nécessaire.
En deux semaines en août 2021, plus de 46.000 hectares sont partis en fumée sur Eubée, la deuxième île grecque par la taille, située à 80 kilomètres à l'est d'Athènes.
Maisons, pinèdes et oliveraies avaient brûlé, de même que des ruches et des centaines d'animaux. Devant l'avancée des flammes, village après village, des milliers d'habitants et de touristes avaient fui dans une ambiance apocalyptique.
Partout en Grèce, du Pélopponnèse à Eubée en passant par la banlieue d'Athènes, des feux ont ravagé forêts et villages l'été dernier, faisant trois morts au total, sous l'effet d'une forte canicule dans tout le sud de l'Europe, jusqu'à la Turquie et l'Algérie.
Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis avait clairement lié ces incendies au changement climatique et promis des centaines de millions d'euros pour la reconstruction, le reboisement et la prévention des inondations sur l'île d'Eubée.
La Protection civile s'est aussi doté d'un budget de 1,7 milliard d'euros en prévision de la saison des incendies, qui a déjà commencé en Grèce, frappée par des températures caniculaires.
- "Encore mieux qu'avant" -
Kyriakos Mitsotakis s'est engagé l'année dernière à "reconstruire le nord d'Eubée encore mieux qu'auparavant".
Sur l'île grecque ravagée, la campagne de reforestation a commencé.
"Certaines plantes sont plus résistantes que d'autres", souligne Elias Apostolidis, dix mois après le sinistre d'Eubée.
L'expert a constaté que seulement 6% des pins noirs ont survécu aux flammes, contre 42% des chênes à feuilles larges.
"Nous savons maintenant concrètement comment les forêts se comportent par rapport au feu et nous devons en tenir compte à l'avenir", dit-il, "nous avons répertorié, espèce par espèce, le pourcentage des plantes qui ont survécu".
L'Etat a enlevé les carcasses d'arbres carbonisés, retiré la végétation impossible à sauver et commencé des travaux d'infrastructure pour aider au reboisement, prévenir l'érosion et les crues soudaines.
Mais il faudra "20 à 25 ans" pour que la forêt reprenne, estime Nikos Georgiadis. A condition qu'il n'y ait pas d'autre incendie.
- "C'est fini pour nous" -
Pour de nombreux habitants, il est déjà trop tard.
Yannis Dimou, un berger de 66 ans, a perdu plus de 60 bêtes et trois bergeries dans l'incendie de l'an dernier. Il ne lui reste plus qu'une douzaine d'animaux.
"On peut rien faire avec si peu de bêtes, c'est fini pour nous", déplore-t-il. D'autant qu'il n'a pas droit aux aides de l'Etat, faute de licences adéquates d'exploitation.
Même situation désastreuse pour les apiculteurs d'une île qui abritait environ 40% de la production nationale de miel.
"Les apiculteurs ne pourront pas collecter de miel pendant des années", estime Stathis Albanis, président de la coopérative des apiculteurs d'Istiaia dans le nord-ouest d'Eubée.
A moins "de se déplacer" dans d'autres régions de Grèce.