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"On brûle, on ne sait même plus où aller". Dans le sud-est de la Turquie, Asmin Gezginci se traine du parc à son domicile de Diyarbakir, sans trouver de répit.
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La jeune femme de 24 ans subit de plein fouet la vague de chaleur qui accable le pays, poussant le mercure jusqu'au niveau historique de 50,5°C vendredi à Silopi, à deux heures de chez elle, aux frontières de l'Irak et de la Syrie.
Les autorités provinciales de Diyarbakir ont publié lundi une mise en garde à la population contre des températures "supérieures de 4 à 6 degrés aux normales saisonnières jusqu'au 2 août".
En ville le thermomètre affichait déjà 45,4°C à la mi-journée, a constaté l'AFP.
Depuis le début de l'été, plusieurs pays en Europe ont été touchés par de telles vagues de chaleur, favorisant la prolifération d'incendies.
Ces derniers sont associés à divers phénomènes anticipés par les scientifiques en raison du réchauffement de la planète.
En Grèce, après un week-end de forte mobilisation, les pompiers n'ont décelé qu'un seul "foyer actif", qui s'est déclaré sur le campus de l'université d'Athènes. Mais la vigilance reste de rigueur dans les points chauds du pays, surtout dans l'est et le sud du pays.
Plus de 250 pompiers portugais étaient mobilisés lundi avec l'aide de quatre avions espagnols pour venir à bout d'un incendie dans une zone de montagne difficile d'accès dans le nord, près de la frontière espagnole.
Le même jour, en Turquie, les pompiers bataillaient toujours, pour la troisième journée consécutive, contre trois foyers autour de Bursa, quatrième ville du pays et vaste site industriel dans le nord-ouest.
Malgré d'importants moyens engagés - 850 véhicules, six avions et quatre hélicoptères - la force du vent a réduit l'usage des moyens de lutte aériens, a fait valoir le ministre de l'Agriculture et des forêts, Ibrahim Yumakli.
Les habitants se mobilisent en acheminant des citernes tirées par leurs tracteurs. Des images de télévision montrent même des riverains accourant, verres d'eau en main, face aux brasiers.
- "S'il y a du vent, pas d'avion" -
A Karabük (nord), la province la plus boisée du pays qui abrite notamment la petite ville touristique de Safranbolu, le foyer a "baissé en intensité" et celui de Kahramanmaras (sud) est maintenant "sous contrôle", a détaillé le mnistre.
"Selon leur étendue et leur intensité, la capacité de l'Etat à répondre à de tels sinistres est parfois limitée" a-t-il admis. "S'il y a du vent, il n'y a pas d'avions et il faut des heures pour en prendre le contrôle, parfois même des jours".
Dix-neuf villages ont dû être évacués dans la région de Safranbolu, et plus de 3.500 personnes autour de Bursa.
Depuis la semaine dernière, quatorze personnes ont péri en combattant les incendies, dont dix forestiers et secouristes bénévoles pris au piège des flammes à Eskisehir, 150 km plus à l'est.
Selon le président turc Recep Tayyip Erdogan, plus de 3.000 feux se sont déclarés depuis le début de l'été et les autorités ont prévenu que la situation resterait critique jusqu'en octobre.
Selon une étude sur la désertification, publiée dans un rapport de l'ONU début juillet, 88% du territoire turc est exposé au phénomène: sous l'effet du changement climatique, les précipitations devraient diminuer d'un tiers d'ici la fin du siècle et les températures augmenter de 5 à 6°C par rapport aux moyennes relevées entre 1961-1990.
Des prévisions conformes aux calculs de l'AFP à partir des données du programme Copernicus de l'Union européenne: les 22 premiers jours de juillet se situent ainsi 1,7°C au-dessus de la moyenne 1981-2010 et juillet 2025 sera sans doute l'un des mois de juillet les plus chauds jamais enregistrés en Turquie.
Cependant, le record de température en Europe continentale homologuée par l'Organisation météorologique mondiale (OMM) reste de 48,8°C, en Sicile en août 2021. L'OMM a précisé à l'AFP que Silopi n'est pas intégré géographiquement à l'Europe continentale mais à l'Asie, où les records historiques dépassent largement 50°C.
- "La sécheresse est totale" -
Ces anomalies n'échappent pas aux simples habitants: "Il y avait de la neige, beaucoup de neige. Il y avait de l’eau, et les ruisseaux coulaient jusqu’à maintenant. Aujourd'hui il n’y a plus d’eau, rien, la sécheresse est totale", affirme Abdurrahman Sanli, retraité de 71 ans à Diyarbakir.
Selon le journal Bir Gün, proche de l'opposition, "le gouvernement a ignoré les avertissements" des experts concernant le risque d'incendie, qui déplorent son manque d'anticipation et de moyens dédiés.
Le journal affirme que la part du budget national dédié à la gestion forestière est passé de "4,5% en 2019 à 3,3% en 2025" et rappelle qu'en 2024, "23.000 hectares de forêts ont été ouverts à des activités non forestières", des mines et des constructions notamment.