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La dermatose nodulaire contagieuse (DNC), maladie touchant les bovins et apparue en France en juin, menace un cheptel déjà éprouvé: la lutte contre ce fléau a entraîné des mesures sanitaires radicales de plus en plus contestées sur le terrain.
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En date du 11 décembre, 110 foyers ont été détectés en France, en Savoie, Haute-Savoie, Ain, Rhône, Jura, Pyrénées-Orientales, Doubs, Ariège, Hautes-Pyrénées. Ils concernent 75 élevages, selon le ministère de l'Agriculture. Un peu plus de 3.000 bovins ont été euthanasiés (sur un cheptel total de quelque 15 millions de bêtes).
Qu'est-ce que la DNC ?
La DNC, détectée le 29 juin dans un élevage d'Entrelacs, en Savoie, est une maladie virale qui conduit à "des pertes de production importantes" pouvant aller "jusqu'à la mort d'une partie du cheptel infecté" (environ 10%), selon le ministère.
Elle provoque notamment fièvre, chute de lactation, hypertrophie des ganglions lymphatiques et nodules sur la peau et les muqueuses des animaux.
La DNC n'est "pas transmissible à l'homme" et il n'y a "aucun risque pour la santé humaine lié à la consommation de produits issus de ces animaux", précise le ministère.
Maladie émergente transmise par piqûres d'insectes (mouche piquante ou taon), elle est présente en Afrique subsaharienne, en Asie, et depuis 2023 en Afrique du Nord. En Europe, elle avait été repérée le 22 juin en Sardaigne, après avoir sévi auparavant dans les Balkans à la fin des années 2010, notamment en Grèce.
Comment lutter?
La France a adopté en juillet une stratégie qui prévoit:
- le "dépeuplement total des bovins des foyers infectés" pour éteindre les sources du virus, "en conformité avec les obligations européennes", ce qui peut conduire à abattre tout un lot d'animaux sur un site.
- la mise en place de "zones réglementées" dans un rayon de 50 km autour des foyers, incluant des limitations de mouvements du bétail. Dans ces zones, la vaccination est obligatoire, pour tous les bovins quel que soit leur âge, et prise en charge par l'État. A ce jour, un million de bêtes ont été vaccinées, selon la manistre Annie Genevard.
- Ces zones réglementées basculent en "zones vaccinales" si au moins 75% du cheptel bovin y est vacciné depuis plus de 28 jours et si le dernier foyer a été dépeuplé depuis au moins 45 jours.
La reprise de l'exportation de bovins vivants n'est possible qu'avec l'accord du pays de destination. A l'heure actuelle, en Europe, deux pays ont marqué leur accord pour recevoir, sous conditions, des bovins depuis une zone vaccinale : l'Italie - premier acheteur de jeunes veaux français - et la Suisse.
Quel soutien aux éleveurs?
L'Etat indemnise "les propriétaires d'animaux euthanasiés" et prend en charge "les opérations de nettoyage et désinfection" ainsi que "l'élimination des cadavres des animaux abattus", selon un arrêté de juillet.
Vendredi, la ministre a assuré que "pas un centime d'euro ne sera perdu pour les éleveurs".
Cette stratégie a été validée par l'alliance FNSEA-Jeunes agriculteurs, première force syndicale agricole.
La FNSEA redoute une vaccination généralisée du fait d'un "risque d'effondrement des exportations et des prix", a expliqué son président, Arnaud Rousseau.
"On sera peut-être obligés de le faire si la maladie est incontrôlable. Mais vacciner 15 millions d'animaux, c'est entre 30 et 40 semaines" avant d'avoir une couverture nationale et espérer "retrouver le statut indemne", a-t-il souligné.
Les résistances
La Confédération paysanne, 3e syndicat, a affirmé son "opposition aux abattages totaux des troupeaux dès la première analyse positive à la DNC", jugeant qu'il faut laisser une chance aux animaux asymptomatiques de développer "une réponse immunitaire".
Plusieurs de ses membres, ainsi que des éleveurs de la Coordination rurale (2e syndicat), se sont relayés ces deux dernières semaines dans des fermes du Doubs, de l'Ariège, pour faire barrage aux abattages.
Cette épizootie est un coup dur pour l'élevage en France, après une année 2024 marquée par la recrudescence de la maladie hémorragique épizootique (MHE) et de la fièvre catarrhale ovine (FCO).
Le pays compte le premier cheptel bovin de l'UE mais celui-ci a décliné plus vite que les ovins et les caprins ces dernières années face au manque de bras et de revenus.