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La Quotidienne de Bruxelles - Pakistan: un nouveau-né dans la boue d'une rivière en crue
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Etroitement emmailloté, un bébé fille si jeune qu'on ne lui a pas encore donné de nom repose calmement à l'abri d'une tente fournie par les services de secours, sans se soucier du chaos alentour provoqué par une rivière en crue dans le nord-ouest du Pakistan.
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Sa mère Hajira Bibi va et vient entre le nourrisson, âgé d'environ 10 jours, et sa maison, d'où elle tente d'enlever une boue qui monte jusqu'aux chevilles. Cette coulée avait d'abord obligé la famille à se réfugier sur la bande d'arrêt d'urgence d'une autoroute.
"Elle était malade et ses yeux étaient douloureux, elle avait aussi de la fièvre. Mon bébé avait de gros problèmes à cause de la chaleur."
Des scènes similaires se déroulent un peu partout au Pakistan, où les inondations causées par les pluies de mousson ont inondé un tiers du pays, affectant plus de 33 millions de personnes.
L'Unicef estime que 16 millions d'enfants sont concernés et que 3,4 millions ont besoin d'assistance humanitaire.
Encore fatiguée par l'accouchement, Hajira a dû être aidée pour grimper la forte pente, quand la nouvelle est arrivée que la rivière Kaboul s'apprêtait à sortir de son lit en raison de pluies torrentielles plus au nord.
Dans son village près de Charsadda, la chaleur était alors torride. Ils ont dormi sur l'autoroute pendant des jours, sans ventilateur, sans eau et sans rien pour chasser les moustiques.
Quand l'eau, haute jusqu'aux épaules, a commencé à baisser, une boue sombre avait tout recouvert dans leur maison de trois pièces.
"Tout ce que nous voulons, c'est que notre maison soit réparée. Ca fait mal de voir les enfants allongés ici", déplore Hajira, qui espère aussi qu'un docteur finira par venir voir sa famille de 15 personnes.
Comme souvent dans les zones rurales au Pakistan, le jour de naissance du bébé n'a pas été enregistré. Hajira pense que sa fille est née quatre jours avant la crue et a maintenant environ 10 jours.
- Propagation des infections -
Elle n'est pas sûre non plus de son âge à elle, mais elle estime avoir 18 ans. Elle raconte, impassible, avoir eu environ 12 ans quand elle a donné naissance à son premier enfant.
La famille a maintenant ramené ses tentes sur un endroit sec en dehors de leur maison, les enfants partageant des lits de corde tressée.
Toutes les conditions sont réunies pour que des infections se propagent bientôt.
La pompe à eau est cassée, alors les adultes ne se sont pas lavés à l'eau claire depuis près d'une semaine.
Les enfants nagent dans les mêmes mares d'eau de crue où les buffles se baignent et urinent.
"L'inondation est finie, mais l'eau était très sale, très boueuse. Tous les enfants ont des rougeurs et leur santé se détériore", souligne le mari d'Hajira, Naveed Afzal, qui à cause de la catastrophe a perdu son emploi d'ouvrier agricole.
Les adultes montrent sur leurs pieds et jambes des plaies qui ont triplé de taille en à peine deux jours.
Un jeune garçon a les yeux rougis et larmoyants, un autre a de la fièvre.
Le bébé, au moins, est lavé avec les quelques bouteilles d'eau minérale reçues à un point de dons. Les hommes doivent marcher chaque jour plusieurs heures pour arriver là. L'eau stagnante a coupé plusieurs voies de communication.
"Je n'ai pas encore perdu espoir, mais cette petite fille est si minuscule qu'il serait mieux pour elle de rentrer à la maison", soupire Hajira en berçant le nourrisson.