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"On est en dictature", lâche Kuzey, un commerçant d'une rue donnant sur l'emblématique place Taksim d'Istanbul, dont le maire d'opposition, principal rival du président Recep Tayyip Erdogan, a été arrêté mercredi matin pour "corruption".
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Le quadragénaire en jean et veste noire, qui vient tout juste de lever le rideau, ne décolère pas contre le chef de l'Etat au pouvoir depuis 2003 et dénonce l'arrestation d'Ekrem Imamoglu, selon lui purement politique.
"Ce gars et sa sale bande nous haïssent. Dès qu'ils ont affaire à quelqu'un de fort, ils font quelque chose d'illégal, ils paniquent", fustige-t-il.
"Mais nous, les Turcs, sommes un peuple fort, nous avons l'habitude de nous battre", enchaîne-t-il en surveillant d'un oeil des policiers marchant en direction de la place Taksim.
"Nous traversons une mauvaise passe, et je ne sais pas quelle sera la prochaine étape. On ne sait jamais ce qu'ils préparent... Je suis en colère, mais que pouvons-nous faire ?", s'interroge Mustafa, un passant filant d'un pas pressé vers la place Taksim.
Une rue plus bas, sous son béret gris, un retraité déplore lui aussi l'arrestation du maire d'Istanbul et de plus d'une centaine de ses collaborateurs, élus et membres de son parti. "Je suis triste pour mon pays", balaye-t-il avant de poursuivre, refusant comme beaucoup de donner son nom et prénom.
- "Pays sans justice" -
Devant le siège de la police où l'édile est détenu depuis le lever du jour, plusieurs centaines de personnes, maintenues à distance par des barrières de la police, ont convergé aux cris de "Imamoglu tu n'es pas seul!", "Gouvernement Démission!", ou promettant encore: "Un jour le vent tournera et l'AKP (le parti au pouvoir, ndlr) rendra des comptes au peuple".
Sur l'avenue Istiklal, principale artère piétonne de la ville, les bureaux de change où se pressent à longueur d'années les touristes ont le tournis.
L'arrestation du maire de la ville a donné le vertige à la déjà très volatile livre turque, qui a atteint un nouveau plus bas historique face au dollar et à l'euro dans la matinée.
Devant l'un des bureaux de change, Hasan Yildiz, 63 ans, écarquille les yeux et dénonce comme l'opposition un "coup d'Etat" contre son maire, qui devait être investi dimanche candidat du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), principale formation de l'opposition, pour la prochaine présidentielle prévue en 2028.
"Autrefois, c'étaient les soldats qui menaient des coups d'Etat, mais aujourd'hui ce sont les politiques qui les fomentent les uns contre les autres", déclare-t-il d'une voix calme, indifférent à la voiture de police stationnée dix mètres plus loin.
"Les investisseurs étrangers ne vont plus investir en Turquie. Qui voudrait investir dans un pays sans justice ni Etat de droit ?", ajoute-t-il derrière ses fines lunettes rondes.
"Je ne suis même plus surpris. On va bientôt atteindre 50 livres pour un euro", prédit Emre, un employé du quartier. "Et cela va se répercuter sur le prix du pain, sur le prix de tout. Tout ça à cause des actions injustes décidées par un seul homme".
"Je suis furieuse" lâche Zeynep Kara, retraitée de 68 ans: pour elle, "les raisons (de cette arrestation) sont évidentes .. mais il fallait lui trouver un prétexte". "La situation ne va pas en s'améliorant", conclut-elle.