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Mehdi Nemmouche est un "véritable sociopathe dénué de toute empathie" et il faudra prononcer à son encontre une peine "qui protège définitivement la société" et permette de l'"oublier", a demandé mercredi le procureur antiterroriste au procès des ex-otages du groupe Etat islamique en Syrie.
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L'accusation n'annoncera les peines réclamées qu'en fin de journée, mais laisse peu de doute sur ce qu'elle demandera à l'encontre de Mehdi Nemmouche, qui encourt la perpétuité.
"Doté d'une véritable intelligence" doublée d'"une absence totale d'empathie et de remords", celui qui jure n'avoir jamais été gardien d'otages, est l'"un des jihadistes les plus pervers et les plus cruels de ces dix dernières années" et parmi les "plus dangereux" de France, déclare le procureur Benjamin Chambre.
Face à lui dans le box, Mehdi Nemmouche, 39 ans, pull gris, cheveux noirs et rasé de près, écoute, tranquillement accoudé au box.
A l'audience encore, ils ont été "formels", martèle le procureur: Mehdi Nemmouche est "sans l'ombre d'un doute" ce geôlier trop bavard qui leur disait "vous viendrez témoigner à mon procès", ce fan de l'émission "Faites entrer l'accusé" qui leur chantait du Charles Aznavour.
Celui qui idolâtrait Mohammed Merah et rêvait lui aussi de "fumer une petite juive", prenait plaisir à raconter comment il "violait les femmes et tuait les hommes" dans les villages chiites, énumère le procureur.
Et en sortant de leurs cellules après une séance de coups: "C'est la vie d'artiste, elle est belle, elle est triste".
- "Menu fretin" -
Dans la matinée, l'accusation avait commencé son réquisitoire en disant son "admiration" face au "courage" des otages ayant survécu au "Guantanamo à l'envers" et venus à la barre raconter leur supplice, "sans haine" mais pour "la justice".
Entre 2012 et 2014 et de "façon systématique", un total de 25 journalistes et humanitaires européens ou nord-américains avaient été enlevés en Syrie par le groupe naissant Etat islamique, dont 16 "sont revenus de l'enfer" alors que les autres ont été "sauvagement assassinés" dans des vidéos de propagande qui ont fait le tour du monde.
Sur place ils étaient "déshumanisés", appelés "par des chiffres" plutôt que leurs noms, "obligés d'imiter des cris d'animaux". Comme des milliers d'hommes et femmes syriens, eux "torturés des nuits entières sans interrogatoire, simplement pour les amener à la mort".
Car ces jihadistes venus rejoindre un "pseudo Etat islamique" pour défendre les musulmans et "combattre Bachar al Assad" comme l'avait soutenu Mehdi Nemmouche, ont en réalité fait de Syriens leurs "premières victimes", martèle l'accusation.
Malgré un nombre "rare" de charges contre lui -les certitudes des ex-otages, des écoutes, la vidéosurveillance-, Mehdi Nemmouche n'a rien admis à l'audience.
"Où est-il le fier jihadiste si désireux de rentrer dans l'histoire ? Il se dérobe, il se cache, il se réfugie derrière une mystification de son engagement aux antipodes de son sadisme avéré", provoque le procureur.
Mehdi Nemmouche reste de marbre, laissant de temps en temps échapper un sourire.
- "Oublier l'accusé" -
Le magistrat rappelle qu'il n'avait pas non plus reconnu sa responsabilité au procès du musée juif en 2019. Il a été condamné à la perpétuité.
Il est un "menteur patenté", ça lui permet de "garder un certain contrôle sur les victimes", et "tout ceci pour lui n'est qu'un jeu", estime Benjamin Chambre.
Mehdi Nemmouche était loin d'être un haut responsable de l'EI en Syrie -un simple gardien, du "menu fretin", tacle le procureur- et il faut "veiller à ne pas tomber dans l'écueil de la starification de cet homme qui ne le mérite pas".
"Nous ne retiendrons de lui que l'incarnation d'un jihad barbare", dit-il à la cour. Et pour "celui qui rêvait d'être l'un des héros de +Faites entrer l'accusé+, il conviendra, par votre décision, que vous fassiez oublier l'accusé".