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La décision de l'administration Trump de révoquer l'accueil d'étudiants étrangers à l'université Harvard, emblème du rayonnement des Etats-Unis dans le monde, risque d'écorner un peu plus le "soft power" américain.
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Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président Donald Trump s'est engagé dans une bataille idéologique visant à mettre un terme à des décennies de programmes faisant la promotion de la diversité aux Etats-Unis et à l'étranger.
Il a dans le même temps ordonné des coupes claires dans l'aide étrangère américaine, s'en est pris à la recherche universitaire faisant craindre une fuite des cerveaux, et a sabré des médias, comme l'historique Voix de l'Amérique (VOA), désormais mise sous silence.
Et début mai, Donald Trump a menacé de taxer à 100% les films diffusés aux Etats-Unis mais produits à l'étranger, une décision qui aurait été lourde de conséquences par exemple pour "Mission: Impossible - The Final Reckoning" avec Tom Cruise, plus grand film américain projeté à Cannes, tourné principalement au Royaume-Uni et en Afrique du Sud.
Donald Trump a également mis au pilori les musées Smithsonian de Washington, des institutions culturelles accusées par le président républicain de mener un "endoctrinement idéologique" racial ou encore le Kennedy Center, lieu de spectacle phare de la capitale.
Mis en avant dans les années 80 par le politologue de renom Joseph Nye, décédé début mai, le concept de "soft power" fait référence à une diplomatie d'influence ou d'attraction par opposition à une politique de coercition.
Or, aux yeux des détracteurs de M. Trump, ces décisions cumulées sur fond de guerre commerciale nuisent à l'image des Etats-Unis à l'étranger et son pouvoir d'attractivité, impactant jusqu'à la venue de touristes aux Etats-Unis.
Dénonçant la décision visant Harvard, la sénatrice démocrate Jeanne Shaheen a fait valoir que "les étudiants étrangers contribuent à notre économie, soutiennent l'emploi aux Etats-Unis et font partie de nos outils les plus puissants en matière de diplomatie et de +soft power+".
"Cette action irréfléchie nuit durablement à notre influence mondiale", a-t-elle ajouté dans un communiqué.
L'actuel Premier ministre canadien Mark Carney ou encore le président de Taïwan Lai Ching-te ont été étudiants à Harvard.
La prestigieuse université américaine a certes obtenu un répit vendredi, un tribunal ayant bloqué temporairement cette révocation.
Mais l'offensive est lancée et elle envoie des frissons à travers le monde.
- Record d'étudiants étrangers -
Les universités américaines attirent chaque année des centaines de milliers d'étudiants étrangers notamment d'Asie.
En 2023/24, quelque 1.126.690 étudiants étrangers étaient inscrits dans des universités à travers les Etats-Unis, un record, d'après des chiffres cités par l'Institute of International Education.
Les réactions à l'étranger à la décision contre Harvard ne se sont pas faites attendre notamment à Pékin, alors que les Etats-Unis et la Chine se livrent une féroce compétition et rivalisent d'influence dans le monde.
"La Chine s'est toujours opposée à la politisation de la coopération éducative", a réagi vendredi le ministère chinois des Affaires étrangères, estimant que cette démarche "ne fera que nuire à l'image et à la réputation internationale des Etats-Unis".
Les autorités de Hong Kong ont demandé aux universités de la ville chinoise d'accueillir "des étudiants exceptionnels de partout dans le monde" et ont promis des mesure pour faciliter leur venue.
L'administration Trump estime que les universités américaines dont Harvard se sont transformées en vivier des idées d'extrême gauche ou progressistes et argue de gaspillages massifs dans des programmes de diversité inutiles.
"Vous avez un enfant merveilleux qui a très bien réussi, puis vous l'envoyez à Harvard, et l'enfant revient à la maison (...) et il est certainement prêt à devenir un fabuleux militant de gauche, mais il ne sera peut-être pas en mesure de trouver un emploi", a estimé jeudi la porte-parole du département d'Etat, Tammy Bruce.
Lors d'une audition cette semaine au Congrès, le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio, pris à partie sur les coupes budgétaires dans l'aide étrangère, avait répliqué qu'il ne s'agissait pas "de démanteler la politique étrangère américaine ni d'un repli sur soi" mais d'optimiser l'aide sous la bannière de l'"Amérique d'abord".
Interrogé par l'AFP en février, Joseph Nye, le théoricien du "soft power", avait porté un jugement sévère sur Donald Trump.
Trump "ne pense qu'en termes de coercition et de paiement", écrivait-il dans un courrier électronique adressé à l'AFP. Or, "notre succès au cours des huit dernières décennies a également été basé sur l'attractivité".