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En déployant l'armée en Californie contre l'avis des autorités locales et en menaçant de l'envoyer dans toutes les villes américaines où se dérouleraient des manifestations contre sa politique migratoire, Donald Trump a franchi un nouveau palier dans l'affirmation de son pouvoir.
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"Ils crachent, on frappe": voilà comment le président américain a résumé dimanche sa position d'extrême fermeté face aux affrontements qui ont lieu à Los Angeles depuis trois jours, en marge de manifestations contre la politique anti-immigration radicale du gouvernement fédéral.
En envoyant 2.000 militaires dans les rues de la mégalopole californienne, le républicain de 78 ans a, pour la première fois depuis 1965, ordonné de déployer la Garde nationale, un corps de réserve organisé au niveau des Etats, sans demande préalable d'un gouverneur.
Depuis plusieurs années, le président ou candidat Trump évoque le recours à l'armée pour des opérations de police, mais il n'était pas passé à l'acte pendant son premier passage à la Maison Blanche (2017-2021).
- Défilé militaire -
Il semble cette fois décidé à déployer au maximum ses compétences de "commandant en chef", par l'envoi de troupes, mais aussi par des décisions plus symboliques.
C'est ainsi que samedi, Washington accueillera une très rare parade militaire, à une date marquant 250 ans depuis la création de l'armée américaine, mais aussi le 79e anniversaire de Donald Trump, qui réalise là un vieux projet.
L'entourage du président présente la politique de lutte contre l'immigration clandestine comme une bataille pour la "civilisation" justifiant tous les moyens.
"Los Angeles est la preuve que l'immigration de masse détruit les sociétés. (...) Si vous ne réglez pas le problème de l'immigration, rien d'autre ne peut être réglé, ni sauvé", a écrit sur X le proche conseiller de Donald Trump et principal porte-voix de l'idéologie "Amérique d'abord", Stephen Miller.
Donald Trump a été interrogé dimanche pour savoir ce qui justifierait de franchir une étape supplémentaire, à savoir envoyer des militaires d'active, des Marines, à Los Angeles.
"La justification sera ce que j'en pense", a-t-il répondu, fidèle à sa conception maximaliste des prérogatives du président, face à celles des deux contre-pouvoirs prévus par la Constitution, la justice et le Congrès.
Il n'a pas exclu d'envoyer l'armée dans toutes les villes américaines où se tiendraient des manifestations contre les expulsions d'immigrés en situation irrégulière.
- "Pente glissante" -
Le républicain "a tendance à utiliser les grands mots et à exagérer assez souvent", note William Banks, professeur de droit à l'université de Syracuse, interrogé par l'AFP.
Mais s'il passe à l'acte et déploie des militaires d'active, "il va à l'encontre de la tradition américaine, qui est de laisser le maintien de l'ordre aux civils", donc à la police, poursuit l'expert.
Pour déployer les Marines, il lui faudrait invoquer formellement la "Loi sur l'insurrection" ou "Insurrection Act", ce qui n'a été fait qu'une trentaine de fois depuis la création des Etats-Unis.
Ce texte est invoqué "quand tout fout le camp", résume William Banks, "c'est une pente glissante. S'il déclare l'état d'insurrection, ses pouvoirs seront presque illimités."
Derrière l'aspect légal, le bras de fer est très politique.
La Californie est un bastion démocrate, même si Donald Trump y a fait quelques percées locales lors de la dernière présidentielle.
C'est aussi, pour la droite radicale américaine, une sorte de repoussoir à cause de ses politiques progressistes.
Le président américain a violemment attaqué sur son réseau Truth Social la maire de Los Angeles Karen Bass et le gouverneur de Californie Gavin Newsom, des démocrates selon lui "incapables" de ramener le calme dans la mégalopole californienne.
Il a aussi menacé de conséquences judiciaires les élus de Californie qui s'opposeraient aux opérations d'expulsions.
"Si des responsables officiels s'opposent à la loi et à l'ordre, oui, ils feront l'objet de poursuites fédérales," a assuré Donald Trump.