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L'ancien président brésilien d'extrême droite Jair Bolsonaro s'est rapproché mardi d'une condamnation pour tentative de coup d'Etat, dans son procès historique devant la Cour suprême qui a déchaîné la colère de Donald Trump.
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Avec déjà deux juges sur cinq qui ont voté pour le condamner, l'ex-chef de l'Etat (2019-2022), 70 ans, joue plus que jamais son avenir.
M. Bolsonaro, qui se dit innocent, est accusé d'avoir conspiré pour son "maintien autoritaire au pouvoir" malgré sa défaite face au président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva lors de l'élection de 2022.
"Le Brésil a failli redevenir une dictature", a déclaré le juge Alexandre de Moraes.
Rapporteur du procès, ce magistrat a été le premier des cinq juges à voter dans cette audience publique retransmise en direct par les médias à travers le pays. A sa suite, son collègue Flavio Dino a comme lui voté pour condamner l'ex-président et ses co-accusés.
Avec sept autres hommes, parmi lesquels d'anciens ministres et militaires haut gradés, M. Bolsonaro risque jusqu'à 43 ans de prison.
- "Lynchage judiciaire" -
Le vote reprendra mercredi matin, pour un verdict attendu d'ici vendredi. Une majorité simple de trois des cinq juges suffira.
En cas de condamnation, qui peut être contestée en appel, les magistrats fixeront ensuite les peines de chacun des accusés.
Le juge Moraes a décrit une "organisation criminelle sous le leadership" de l'ancien chef de l'Etat qui, bien avant la présidentielle de 2022 et jusqu'après le scrutin, aurait tenté d'"empêcher une alternance du pouvoir".
Ce magistrat puissant et clivant est dans une situation unique.
Visé par des sanctions des Etats-Unis, qui l'accusent d'avoir des motivations politiques, il est à la fois juge et victime potentielle dans ce dossier. Le supposé plan putschiste prévoyait en effet son assassinat ainsi que celui de Lula, selon l'accusation.
C'est la première fois qu'un ancien chef de l'Etat brésilien est jugé pour un projet présumé de coup d'Etat depuis la fin de la dictature militaire (1964-1985).
Déjà inéligible jusqu'en 2030 pour désinformation électorale, M. Bolsonaro se dit victime d'une "persécution politique", à un peu plus d'un an de la présidentielle de 2026.
Son fils aîné, le sénateur Flavio Bolsonaro, a dénoncé un "lynchage judiciaire" contre son père. Devant la presse, il a accusé le juge Moraes de chercher une "vengeance", voyant dans ses propos "tant de rage" et "tant de haine".
- "Mesures appropriées" -
En résidence surveillée à Brasilia depuis début août pour des soupçons d'entrave à la justice, M. Bolsonaro n'était pas présent mardi au tribunal, a constaté un journaliste de l'AFP.
Sa défense invoque des raisons de santé. Elle a d'ailleurs demandé qu'il puisse quitter son domicile brièvement dimanche prochain pour subir une intervention médicale.
L'affaire Bolsonaro est en outre au coeur d'une crise sans précédent entre Brésil et Etats-Unis.
Dénonçant une "chasse aux sorcières" contre son allié, le président américain Donald Trump a imposé depuis le 6 août une surtaxe punitive de 50% sur une part importante des exportations brésiliennes.
A l'approche du dénouement judiciaire, son administration a renouvelé ses menaces.
"Concernant le juge Moraes et les individus dont les abus de pouvoir ont sapé (les) libertés fondamentales, nous continuerons à prendre les mesures appropriées", a prévenu lundi un responsable du Département d'Etat américain.
Anticipant une condamnation, le camp Bolsonaro s'active pour sa part au Parlement pour faire voter un projet d'amnistie au bénéfice de son leader.
Ce mot d'ordre a été repris dimanche par des dizaines de milliers de ses sympathisants lors de rassemblements à travers le pays, à l'occasion de la fête de l'indépendance.
Promettant une âpre bataille politique et judiciaire après le procès, le juge Flavio Dino a rejeté mardi toute possibilité de pardon: selon lui, les infractions jugées dans ce procès "ne sont pas susceptibles d'amnistie".