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L'Europe doit "se battre pour sa place" au milieu d'un monde "hostile" et d'une "tempête" géopolitique qui va durer, a martelé mercredi la présidente de la Commission Ursula von der Leyen devant les eurodéputés, affichant son soutien à la Pologne après l'interception de drones russes.
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Attendue au tournant sur l'accord commercial scellé avec Donald Trump fin juillet, la cheffe de l'exécutif européen s'est d'abord attardée sur la nécessité de changements profonds face à un "nouvel ordre mondial", dans un discours d'une heure et demie à Strasbourg consacré à ses priorités politiques.
La dirigeante a fustigé une "violation dangereuse" et sans précédent de l'espace aérien polonais par la Russie, après des opérations de la Pologne d'interception de drones entrés au cours d'une attaque russe contre l'Ukraine voisine.
"L'Europe défendra chaque centimètre carré de son territoire", a-t-elle lancé.
Optant pour un ton résolument offensif, Ursula von der Leyen a appelé le Vieux continent à muscler encore son effort de défense, afin de se doter "de moyens stratégiques indépendants".
Au sujet du soutien à l'Ukraine, elle a indiqué que l'UE allait utiliser les intérêts des avoirs russes gelés pour accorder un nouveau "prêt de réparation" à Kiev, mais sans toucher directement à ces actifs eux-mêmes.
Elle a également promis prochainement un sommet "pour le retour des enfants ukrainiens" enlevés par la Russie.
L'UE prépare un 19e paquet de sanctions contre Moscou, qui pourrait aussi cibler certains pays achetant des hydrocarbures russes.
- "Carcan de l'unanimité" -
En matière diplomatique, Ursula von der Leyen était également très attendue sur le Moyen-Orient, au lendemain de raids israéliens au Qatar visant des responsables du Hamas, mouvement islamiste palestinien.
La gauche est arrivée vêtue de rouge dans l'hémicycle pour dénoncer la guerre à Gaza et l'inaction européenne.
"Allons-nous attendre qu'il ne reste plus rien de Gaza pour agir ?", s'est indigné le chef des écologistes Bas Eickhout.
Ursula von der Leyen a haussé le ton contre le gouvernement israélien en proposant des sanctions contre les "ministres extrémistes" et "une suspension partielle de l'accord d'association (UE-Israël) sur les questions liées au commerce".
Autant de mesures difficiles à faire adopter par des Etats membres profondément divisés sur le sujet.
"La famine causée par l'homme ne peut jamais servir d'arme de guerre", a aussi insisté Ursula von der Leyen sur Gaza.
Au sein de l'UE, "nous ne pouvons pas nous permettre d'être paralysés", a exhorté la présidente de la Commission.
Au passage, la dirigeante allemande a plaidé pour une réforme institutionnelle, un serpent de mer de l'Union européenne.
Afin de surmonter ses divisions, l'UE devrait se débarrasser du "carcan de l'unanimité" en matière de politique étrangère et passer à la majorité qualifiée, a-t-elle soutenu.
- "Imaginez le chaos" -
Confrontée à la colère des eurodéputés, la présidente de la Commission européenne a ensuite défendu bec et ongles l'accord commercial scellé fin juillet avec les Etats-Unis de Donald Trump, une "stabilité cruciale" dans "le chaos" géopolitique actuel.
Ursula von der Leyen est critiquée de toutes parts pour cet accord, vécu par beaucoup comme une "humiliation": 15% de taxes américaines avec des exceptions pour des produits européens comme l'aéronautique, assorties de promesses d'acheter massivement de l'énergie américaine et de réduire des taxes sur une série de produits made in USA.
"Je comprends les premières réactions", mais "pensez aux répercussions d'une guerre commerciale totale avec les États-Unis. Imaginez le chaos", a-t-elle lancé aux parlementaires.
Elle a aussi assuré que l'Europe resterait intransigeante sur sa législation environnementale et numérique, que Donald Trump a encore fustigée vendredi après que la Commission a infligé une lourde amende à Google.
Les eurodéputés devront se prononcer dans les semaines qui viennent sur la baisse des taxes européennes sur les produits américains. La droite votera pour, mais les centristes entretiennent le suspense et les sociaux-démocrates menacent de voter contre.
La gauche radicale promet quant à elle une nouvelle tentative de motion de censure contre Ursula von der Leyen, vouée à l'échec.