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Discret et réputé habile négociateur, fidèle soldat d'Emmanuel Macron, Sébastien Lecornu aura échoué à cimenter le socle commun de sa fragile coalition et à convaincre les oppositions de renoncer à le censurer, devenant le Premier ministre le plus éphémère de la Ve République.
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A peine plus d'une douzaine d'heures après l'annonce de son gouvernement, et avant même de passer la main aux Armées --portefeuille qu'il avait gardé-- à Bruno Le Maire, Sébastien Lecornu , âgé de 39 ans, a remis lundi matin sa démission au président de la République, qui l'a acceptée, plongeant un peu plus la France dans la crise politique. La veille, Les Républicains menaçaient de quitter la coalition gouvernementale.
En succédant à François Bayrou, il avait pourtant annoncé des "ruptures" sur la forme et sur le fond que les oppositions --et la droite dans les derniers jours-- estimaient ne pas voir venir.
Privé comme ses prédécesseurs de majorité, Sébastien Lecornu avait aussi promis d'être "plus créatif", "plus sérieux dans la manière de travailler avec (les) oppositions".
- "Exigence" -
Peu loquace, c'est en grande partie en coulisses qu'il a étendu son influence dans la macronie et tenté à Matignon de négocier notamment avec les socialistes, avec lesquels Emmanuel Macron avait demandé de "travailler".
Mais il avait refroidi la gauche en fermant la porte à ses principales demandes, dans un entretien au Parisien, sans détailler ses intentions budgétaires.
Il avait ensuite annoncé, en accord avec Emmanuel Macron, qu'il renonçait à utiliser le 49.3, qui permet l'adoption d'un texte sans vote, un geste en faveur du Parlement, salué par le PS qui le demandait mais jugé insuffisant pour ne pas le censurer.
La nomination de son gouvernement dimanche a ensuite été retardée par les velléités de la droite. Celle-ci demandait davantage de garanties et a été ulcérée par la nomination de Bruno Le Maire aux Armées.
"Sébastien Lecornu n'a pas poussé l’exigence de dialogue" et aurait pu choisir aux Armées "une autre personnalité", décrypte un député MoDem. Mais "on ne peut pas lui jeter entièrement la pierre. Il y a de l'irresponsabilité chez les LR et le PS", chacun dans une "équation compliquée" en vue des municipales et de la présidentielle.
"C'est le Paganini de la négo, mais il n'y a plus de corde au violon", ironise un cacique de la macronie.
Proche de Gérald Darmanin et d'Edouard Philippe, issus comme lui de la droite, Sébastien Lecornu s'était illustré par ses négociations avec les parlementaires pour faire adopter la loi de programmation militaire 2024-2030.
- Dernier "gaulliste" -
Mais "ce n’est pas difficile" de faire passer un budget en hausse, modère un responsable du bloc central, qui le voit davantage "manœuvrier" et pointe la montée du RN dans son département de l'Eure.
Sébastien Lecornu avait été épinglé dans la presse pour un dîner avec Marine Le Pen, ce qui en faisait "l'homme de la négociation avec le RN dans la psyché socialiste", selon une ministre.
Originaire de Normandie, petit-fils de résistant, il a un temps pensé faire Saint-Cyr mais s'est lancé très jeune en politique, battant plusieurs records de précocité.
Assistant parlementaire à 19 ans, il devient en 2008 le plus jeune conseiller ministériel auprès de Bruno Le Maire aux Affaires européennes, son mentor en politique, puis en 2015, le plus jeune président d'un département, l'Eure, après avoir été maire de sa ville, Vernon.
Propulsé au gouvernement à 31 ans, il est passé par l'Ecologie, les Collectivités, l'Outre-mer, puis les Armées.
Réserviste de la gendarmerie dans l'Eure, cet amateur d'histoire élu sénateur en 2020 voulait rester aux Armées, citant régulièrement son lointain prédécesseur Pierre Messmer, inamovible titulaire du portefeuille sous le général de Gaulle.
Le patron du PS Olivier Faure a salué lundi matin la démission "avec dignité et honneur" d'un dernier "gaulliste".