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L'Argentine a commencé à voter dimanche lors de législatives où l'ultralibéral Javier Milei joue sa capacité à réformer et déréguler, pour ses deux ans restants de présidence, une économie fragile et ces derniers temps sous perfusion financière américaine.
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Elles ont de plus pris une résonance mondiale, avec l'aide spectaculaire de plus de 40 milliards de dollars, publics ou privés, promise par l'administration Trump à son allié idéologique sud-américain. Aide lestée d'un bémol: Washington ne sera "pas si généreux" si Milei perd, a prévenu Donald Trump.
Les bureaux de vote ont ouvert à 08H00 et de premiers résultats devraient être connus vers 21H00 (lundi 00H00 GMT)
"Le plus dur est passé", "Ne lâchez pas !", a répété Javier Milei ces derniers mois, comme jeudi en clôture de campagne à Rosario. Conscient qu'une majorité d'Argentins ont plus ressenti les privations que la stabilisation macro-économique.
Le scrutin renouvelle la moitié des députés et un tiers des sénateurs, chambres sans majorité absolue. Quasi-certitude selon les sondages: bien qu'au coude à coude avec l'opposition péroniste (centre gauche), le petit parti de Milei, La Libertad Avanza, comptera plus de sièges qu'à présent (15% des députés, 10% des sénateurs).
- Virage pragmatique ? -
Progression, mais "victoire" pour autant ? Javier Milei a placé la barre: "un bon chiffre" serait un tiers des sièges, seuil qui lui permettrait d'imposer ses vetos.
Dans son viseur d'ici 2027: des réformes fiscale, de flexibilisation du marché du travail, et du système de protection sociale. Qu'il n'est pas seul à souhaiter.
"Ce gouvernement fait certaines choses bien. L'ajustement était nécessaire: dans ce pays beaucoup de gens veulent vivre de plans sociaux sans travailler !", grince Fernando Rojas, coiffeur de Buenos Aires de 54 ans, qui comme tant d'Argentins est contraint à un double emploi — il vend aussi des assurances — pour boucler le mois.
Javier Milei a beaucoup légiféré par décrets, ou accords législatifs ponctuels. Mais il s'est vu de plus en plus entravé par un Parlement braqué par sa rigidité, voire ses insultes: "nid à rats", "dégénérés"...
Des secteurs de l'économie, mais aussi des bailleurs internationaux, tel le FMI, ont demandé avec insistance à l'exécutif "de renforcer le soutien politique et social" à ses réformes.
Aussi quel que soit le résultat dimanche, "Milei devra prendre un virage pragmatique, rouvrir le dialogue avec d'autres blocs, avec les gouverneurs" de province, predit la politologue Lara Goyburu. "Retrouver la capacité de négociation qui lui permit de faire passer des textes" en début de mandat.
Javier Milei arrive au scrutin auréolé de ses résultats en matière d'inflation, passée de plus de 200% à 31,8% en interannuel, et d'un équilibre budgétaire inédit depuis 14 ans.
Mais son "plus grand ajustement budgétaire de l'Histoire" - comme il aime à répéter - a vu la perte de plus de 200.000 emplois, une activité anémiée, en contraction de 1,8% en 2024, une reprise 2025 qui s'essouffle. Et une société plus que jamais à deux vitesses.
"Il chante (du rock en meeting, NDLR) pendant que des gens crèvent de faim", pestait à Rosario Noemi Vergara, 59 ans, dont le mari a perdu son emploi de métallurgiste avec la récession de 2024. Et elle, son travail d'aide à domicile: la famille qui l'employait ne pouvait plus payer.
- Peur pour le peso -
Les Argentins ont montré une "tolérance inédite" à l'austérité, soutenaient encore Milei à 60% en début d'année, mais "ne voient pas venir l'oasis après la traversée du désert", diagnostique l'économiste Guillermo Oliveto, qui a vu l'humeur sociale basculer en 2025.
Javier Milei pourtant continue de parler de "rendre à l'Argentine sa grandeur", tentant de raviver son élan de 2023, mystique à la fois de rupture, et de retour à un supposé "âge d'or" argentin, au tournant du 19e-20e.
Mais après bientôt deux ans de restrictions budgétaires "s'estompe la confiance dans sa capacité à réaliser des ajustements plus importants", estime Mauricio Monge, analyste Amérique latine au cabinet britannique Oxford Economics.
Illustrant cette défiance, les marchés financiers sont sceptiques sur le maintien du cap d'austérité, et jugent le peso largement surévalué. Plusieurs fois en octobre, le Trésor américain est intervenu directement sur le marché des changes pour acheter du peso, évitant sa chute libre.
Dans l'expérience des Argentins, cela porte un nom: un risque de dévaluation, ou de forte dépréciation, post-élections.