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Le gouvernement camerounais a reconnu mardi des morts dans les manifestations post-électorales, l'Union européenne déplorant pour sa part la "répression violente" après la réélection contestée du président Paul Biya, 92 ans, pour un huitième mandat.
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"Des manifestations illégales se sont soldées par des pertes en vies humaines et la destruction de biens publics et privés", a reconnu le ministre de l'Administration territoriale Paul Atanga Nji au cours d'une conférence de presse mardi, sans toutefois dater les violences ou donner de bilan précis.
Un calme précaire régnait mardi dans les villes du pays secouées la veille par des manifestations sporadiques après l'annonce de la réélection du président Biya, au pouvoir depuis 43 ans. Une victoire vivement contestée par son principal rival Issa Tchiroma Bakary.
Le ministre Atanga Nji a déploré "plusieurs édifices publics, commerces et bien privés, incendiés, saccagés et pillés", à travers le pays dans des villes comme Dschang (ouest), Ngon (centre), Guider (nord) ou Garoua (nord).
"Des scènes de pillages et de vandalisme", ont également eu lieu à Douala, la capitale économique, a assuré le ministre en fustigeant "l'irresponsabilité" du candidat Issa Tchiroma qui devra "répondre devant les juridictions compétentes".
- "Recours excessif à la violence" -
La veille, le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme avait demandé des enquêtes après ces violences. "Nous appelons à la retenue, à l'ouverture d'enquêtes et à la fin des violences", avait indiqué le Haut-Commissariat, sur le réseau social X.
Illaria Allegrozzi, analyste sénior d'Afrique pour Human Rights Watch, a également dénoncé "l'usage excessif de la force par les forces de sécurité". "Les forces de l'ordre devraient protéger les gens et non alimenter la violence." a-t-elle ajoutée dans un communiqué de presse.
Paul Biya, le plus vieux chef d’État en exercice au monde, a été déclaré vainqueur avec 53,66% des voix, selon les résultats officiels, contre 35,19% des voix pour M. Tchiroma, qui a dénoncé une "mascarade" électorale.
La victoire de M. Biya, réélu jusque-là avec plus de 70% des voix depuis plus de deux décennies, était attendue, tant son emprise sur les institutions semble ferme.
Mais l'engouement autour de la candidature d'Issa Tchiroma Bakary, notamment chez les jeunes avides de changements, a surpris les observateurs.
- "Légitimité fragilisée" -
Pour Murithi Mutiga, responsable du programme Afrique à l’International Crisis Group (ICG), "la légitimité du mandat de Paul Biya est fragilisée, car une grande partie de ses propres citoyens ne croit pas en sa victoire électorale".
Il a, en conséquence, appelé le président Biya "à engager de toute urgence une médiation nationale afin d’éviter une escalade supplémentaire".
Des manifestations sporadiques et limitées - quelques centaines de jeunes au maximum à ce stade - ont eu lieu ces derniers jours dans plusieurs villes, notamment la capitale économique Douala, où quatre personnes sont mortes dimanche lors d'un rassemblement, selon le gouvernorat régional.
La tension est également vive dans dans le fief de M. Tchiroma à Garoua (nord), où il a dit lundi se trouver et être protégé par "mille" personnes devant chez lui, en affirmant que des "snipers" ont tiré sur ses partisans, et en déplorant "deux morts" après l'annonce des résultats.
Mardi matin, quelques boutiques de Garoua ont rouvert timidement, et les conducteurs de moto-taxis ont repris progressivement leur service, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Mais la peur persiste, la population reste sur le qui-vive et les écoles fermées, les parents préférant garder leurs enfants à la maison par prudence.
- "Je reste chez moi" -
"Je reste chez moi toute la semaine. Si la violence reprend, on ne pourra pas s'enfuir à temps", confie un enseignant sous couvert d’anonymat. Boubakary, 26 ans, résume l'atmosphère: "La violence peut exploser à tout moment. On espère que ça va se calmer."
Devant le domicile d’Issa Tchiroma, environ 150 jeunes restaient rassemblés mardi, sous l’œil de policiers déployés en nombre, selon un photographe de l'AFP.
À Douala, après des manifestations réprimées par les forces de l'ordre lundi, les réseaux sociaux évoquaient deux morts lors des violences post-électorales, sans confirmation officielle.
Le gouverneur de la région du littoral Samuel Dieudonné Ivaha Diboua a déclaré à la télévision nationale avoir effectué "200 arrestations" principalement "des vandales, des drogués des personnes désœuvrées ... et non des militants d'un parti".
La ville de Douala était hautement sécurisée par l'armée et les forces de l'ordre mardi selon des journalistes de l'AFP.