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La Quotidienne de Bruxelles - La pauvreté: un défi pour le futur président du Costa Rica
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La misère a toujours été présente dans les ruelles du quartier de La Carpio à San José, mais la pandémie de covid-19 a encore aggravé la situation: nombre des habitants des masures ont perdu leur emploi et attendent beaucoup du futur président du Costa Rica.
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Pays leader de la région pour la protection de l'environnement, réputé pour sa solide démocratie, le Costa Rica va voter dimanche. Le prochain président devra affronter la hausse du chômage, qui a bondi pour dépasser 14% en 2020, selon la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (Cepal).
"Avant, je faisais des ménages, mais avec la pandémie, on ne m'a plus appelée. Mon mari a eu un accident (...) il ne peut plus travailler", se lamente Maricela Mendez, mère à 30 ans de cinq enfants.
"J'ai commencé à faire des empanadas (des chaussons farcis) pour les vendre aux ouvriers des chantiers de construction", dit-elle à l'AFP.
Bon an mal an, le couple, qui vit dans une maison en parpaings où l'eau courante arrive de manière intermittente, gagne par mois environ 100.000 colones (157 dollars).
Le pays de 5 millions d'habitants est réputé le plus heureux du continent latino-américain. Mais il a vu le pourcentage de personnes vivant sous le seuil de pauvreté passer de 21% en 2019 à 26,2% en 2020, au plus fort de la pandémie de coronavirus. La situation s'est un peu améliorée en 2021, à 23% (mais avec 6,3% en pauvreté extrême), selon l'Institut national des statistiques (Inec) et la Cepal.
Pour les deux organismes, on n'avait pas vu de tels taux depuis 2008 au Costa Rica. Il est vrai que le tourisme, l'un des moteurs économiques du pays, a chuté de 60% en 2020, et a peiné à retrouver la croissance en 2021.
"La pandémie nous a frappé durement. J'ai demandé de l'aide à des institutions (publiques) mais elles n'ont jamais répondu (...) parfois nous n'avions rien à manger", confie Maricela.
Le Costa Rica, comme le Brésil, sera parmi les pays qui auront le plus de mal à récupérer "en raison des coupes dans les aides publiques", selon la Cepal.
- "Nous étions bien partis" -
"Nous étions bien partis pour abaisser le taux de pauvreté à 20%, pour la première fois de la décennie, mais la pandémie a tout changé", regrette Juan Luis Bermudez, directeur de l'Institut d'aide sociale (Imas).
La dette du Costa Rica s'élève à 70% de son PIB et les organismes financiers internationaux exigent sa réduction. Les subventions publiques sont dans la ligne de mire, mais M. Bermudez assure que les aides sociales ne seront pas touchées.
En réalité, cela dépendra du prochain président: José Maria Figueres, de centre gauche, est le favori des sondages, mais il est talonné par Lineth Saborio (centre-droit). Ni l'un ni l'autre ne devrait réunir les 40% des voix nécessaires pour être élu. Un second tour, le 3 avril, doit départager les candidats.
Le chômage a a atteint 14,4% en 2021 contre 12,4% avant la pandémie, selon l'INEC et la Cepal.
"Moi, ils m'ont licenciée", explique Maura Rios, mère de deux enfants à 41 ans, qui travaillait dans un supermarché. "On a dû s'en tirer avec le salaire de mon mari (...) On n'achetait plus que du riz, des haricots. De la viande de temps en temps. Pendant une semaine, on n'a mangé que des oeufs", se souvient-elle. Aujourd'hui elle fabrique et vend des objets artisanaux. Elle aide aussi une personne âgée.
Marta Arias, une Nicaraguayenne de 39 ans avec à sa charge trois filles et une petite-fille, vit au Costa Rica depuis 25 ans, dans une masure à El Erizo Juan Santamaria, un quartier pauvre de la banlieue de la capitale.
"On vit ici parce qu'il le faut bien, pas parce que cela nous plaît. Je ne demande pas que l'on nous fasse des cadeaux, mais j'aimerais avoir la chance d'avoir une maison", dit Marta, qui a maintenant la nationalité costaricienne et a le droit de voter dimanche.
Une de ses voisines, Sonia Zuniga, une Costarcienne de 55 ans avec trois enfants, confie qu'elle a "dû réduire (les dépenses sur) beaucoup de choses, vraiment beaucoup (...) pour arriver à payer ce qu'il y avait à payer".
Mais "nous devons rendre grâce à Dieu", dit-elle : "il y a pire que nous".