Neuf ans après sa dernière victoire à Roland-Garros, Quentin Halys (52e) a profité de l'abandon du Tchèque Tomas Machac (22e) pour renouer avec le succès dimanche au premier tour sur la terre battue parisienne.
Giovanni Mpetshi Perricard (37e) avait bien commencé la journée pour les Français, à la différence de Kyrian Jacquet (150e) et Valentin Royer (120e), sortis en cinq sets lors de cruelles défaites.
- Halys au 2e tour sur abandon -
Neuf ans après sa dernière victoire à Roland-Garros, Quentin Halys (52e) a mis un terme à une série de cinq éliminations d'affilée au premier tour porte d'Auteuil (2017, 2019, 2020, 2022, 2023).
Alors qu'il avait gagné le premier set sur le court Simonne-Mathieu au tie-break et qu'il venait de breaker pour la 2e fois dans la deuxième manche, Halys a vu son adversaire Machac jeter l'éponge, après s'être fait manipuler le bas du dos plus tôt dans la partie.
Si ce n'est "jamais agréable" de gagner sur abandon, Halys a aimé son "très beau premier set" et était "content de la façon (avec laquelle il est) entré dans ce Roland-Garros".
Il affrontera au prochain tour l'Argentin Sebastian Baez (38e) ou le Serbe Miomir Kecmanovic (46e).
- Mpetshi Perricard, première -
Plus tôt, le N.3 français Giovanni Mpetshi Perricard (37e mondial) a lui remporté le premier succès de sa carrière à Roland-Garros. Sur le court Suzanne-Lenglen, le géant (2m03) de 21 ans s'est imposé 4-6, 6-3, 7-6 (7/5), 6-4 face au Belge Zizou Bergs (50e).
"C'est sûr que c'est important, la première on s'en rappelle. J'ai réussi à rester calme, à gérer toutes ces émotions, ce n'était pas simple. J'aimerais aller plus loin. Quand on est au 2e tour, on veut aller au 3e, après on veut aller en huitièmes", a-t-il déclaré.
Le Lyonnais, titré mi-mai sur terre au Challenger de Bordeaux, affrontera au deuxième tour le Bosnien Damir Dzumhur (69e).
- Royer et Jacquet, l'effort et les larmes -
Pour son premier match dans le tableau final sur le circuit principal, Valentin Royer (120e) a fait honneur à l'invitation reçue des organisateurs.
Mais après avoir remonté deux sets de retard, le Français a fini par s'incliner 7-6 (8/6), 6-3, 3-6, 6-7 (4/7), 7-5 contre le Colombien Daniel Galan (122e), au bout de 4h30 de bataille.
S'il a réussi à remonter un break en début de cinquième set, Royer a craqué pour de bon à 5-5, quand son adversaire lui a une nouvelle fois pris son service avant de conclure sur son engagement.
Malgré tout, il a retenu le positif: "Pouvoir accéder à un grand tableau de Grand Chelem, c'est le rêve de tout gamin. A un moment donné, j'ai juste kiffé, quand je remporte le quatrième set et que je vois le court vraiment en feu. C'est pour ce genre d'émotions qu'on vit".
Issu des qualifications, Kyrian Jacquet (150e) a succédé à Royer sur le bouillant court N.6, où il s'est adjugé le premier set contre Nuno Borges (41e).
Jacquet, 24 ans, débardeur rouge et casquette à l'envers vissée sur la tête, a enchainé avec le gain du deuxième set. Mais, à court de solution, il a été renversé par le Portugais 3-6, 6-7, 6-4, 6-3, 6-3 malgré quatre balles de matches sauvées. Il a fini en larmes, soutenu par le public jusqu'au bout.
- Rakotomanga s'arrête là -
Bénéficiaire d'une invitation, Tiantsoa Sarah Rakotomanga Rajaonah (244e) s'est inclinée 7-6 (7/3), 6-2 face à la qualifiée espagnole Leyre Romero (150e), après avoir pourtant mené 4-1 dans le premier set.
"Les conditions n'étaient pas faciles", a estimé la perdante en conférence de presse.
"Vers 4-3 (dans le 1er set, NDLR), elle sort deux gros jeux. Je me suis assez tendue d'un coup, le niveau s'est rééquilibré. J'avais un peu moins confiance au service", a regretté la Française, seule Tricolore engagée dimanche dans le tableau féminin avant l'entrée en lice lundi de Caroline Garcia, qui dispute son dernier Roland-Garros à 31 ans.
C.Timmermans--LCdB