Carlos Alcaraz (2e mondial) est devenu mardi le premier qualifié du tableau masculin pour les demi-finales de l'US Open, après une nouvelle victoire en trois sets, tandis que l'Américaine Jessica Pegula (4e) a aussi déroulé pour rejoindre le dernier carré.
Eliminé l'an dernier au deuxième tour, le quintuple lauréat de tournois du Grand Chelem est revenu à New York le couteau entre les dents et s'est imposé mardi 6-4, 6-2, 6-4 contre le Tchèque Jiri Lehecka (21e).
Alcaraz avait dit se méfier du Tchèque, qui l'avait battu à l'ATP 500 de Doha en début d'année, sur dur, avant de lui prendre un set en finale du Queen's, fin juin.
Mais confronté au Murcien, Lehecka n'a pas pu jouer de ses armes habituelles, notamment son service (12e joueur comptant le plus d'aces cette saison), avec seulement 4 services non retournés sur le match.
Lui-même dominé au service, le lauréat du tournoi de Brisbane en début d'année a surtout joué un tennis de défense.
Souvent dépeint comme un joueur inconstant, capable de relâchements en plein match, Alcaraz a tenu la barre trois sets durant, comme aux tours précédents, et n'a concédé aucune balle de break.
A la chasse à la place de numéro un mondial, qu'il est certain de récupérer si Jannik Sinner ne conserve pas son titre, l'Espagnol croisera en demi-finale la route du vainqueur du match entre Novak Djokovic (N.7) et Taylor Fritz (N.4), programmé mardi en nocturne.
"C'est vraiment dur de ne pas y penser (à la place de N.1)", a-t-il admis après sa victoire, "mais à chaque fois que je pénètre sur le court, j'essaye de ne pas l'avoir en tête. Si j'y songeais trop, je me mettrais beaucoup de pression."
Alcaraz a maintenant deux jours libres avant sa demi-finale de vendredi. Il compte bien en profiter pour aller tâter d'une autre balle, de golf cette fois.
"C'est un truc qui m'a bien réussi jusqu'ici (aller jouer au golf entre les matches), donc pourquoi changer", a-t-il dit en souriant. Il retrouvera sur le green son compatriote Sergio Garcia, vainqueur du Masters de golf en 2017.
- Pegula avance sans bruit -
Moins connue qu'Aryna Sabalenka, Iga Swiatek ou Coco Gauff, l'Américaine Jessica Pegula (4e joueuse mondiale) s'est qualifiée mardi pour les demi-finales, grâce à un succès probant sur la Tchèque Barbora Krejcikova (62e), 6-3, 6-3.
Après deux matches accrochés, dont un marathon de trois heures en huitième face à l'Américaine Taylor Townsend, Krejcikova a montré des signes de fatigue durant ce premier quart de finale.
Double lauréate en Grand Chelem, la Tchèque n'est revenue sur le circuit que fin mai, après six mois d'arrêt pour des problèmes de dos.
Rapidement menée 3-0, l'ancienne numéro deux mondiale a été trahie par son service (40% de premières balles passées au premier set).
Elle a également été saisie par le rythme soutenu de Pegula, qui déclenche ses coups avec un temps de préparation court.
Krejcikova a eu quelques fulgurances, qui lui ont permis de breaker deux fois la fille du magnat du pétrole et du gaz naturel Terry Pegula, mais n'a pu tenir la distance.
En cinq matches, la finaliste de la dernière édition n'a toujours pas abandonné le moindre set.
"J'ai eu un tableau assez dégagé jusqu'ici", a reconnu l'Américaine, "mais j'ai aussi fait le boulot, ce qui m'a permis d'emmagasiner de la confiance."
"J'arrive maintenant à me sentir bien sur un court comme le Arthur-Ashe", a-t-elle ajouté. "C'est quelque chose que je n'aurais jamais pu imaginer il y a dix ans."
L'Américaine de 31 ans rencontrera la gagnante de l'autre quart féminin joué mardi, entre la N.1 mondiale et tenante du titre Aryna Sabalenka, et une autre Tchèque, Marketa Vondrousova (60e).
"Si je rejouais Aryna" un an après avoir perdu contre la Bélarusse en finale, a-t-elle dit, "j'essayerais de ne pas trop me focaliser sur ce que j'ai à faire et de profiter un peu plus du public et du fait que je suis de nouveau en train de jouer la meilleure joueuse du monde."
B.Francois--LCdB