Manifestation pro-palestinienne sur la Vuelta: la 11e étape écourtée / Photo: ANDER GILLENEA - AFP
La 11e étape du Tour d'Espagne a été écourtée mercredi à Bilbao et ne connaîtra pas de vainqueur, ont annoncé les organisateurs alors que des manifestants pro-palestiniens étaient massés près de la ligne d'arrivée.
"Suite à des incidents sur la ligne d'arrivée, nous avons décidé de prendre les temps à trois kilomètres de la ligne. Il n'y aura pas de vainqueur d'étape", a indiqué la direction de la Vuelta.
Ces temps à l'arrivée écourtée sont toutefois comptabilisés pour le classement général.
Lors d'un premier passage du peloton sur la ligne d'arrivée, de nombreux manifestants pro-Palestine, dont certains tentaient de forcer les barrières, étaient massés le long de l'ultime ligne droite, encadrés par les forces de l'ordre.
Cette 80e édition de la Vuelta est émaillée depuis le départ par des manifestations quotidiennes de militants protestant notamment contre la présence de l'équipe israélienne Israel Premier Tech sur le troisième grand Tour de l'année.
Mercredi, avant le départ de l'étape, plusieurs coureurs ont pointé les risques pour leur sécurité au lendemain de la chute de l'un d'eux provoquée lors d'une telle manifestation.
"Je comprends que la situation n'est pas bonne mais hier (mardi) j'ai chuté à cause d'une manifestation sur la route. S'il vous plaît, nous sommes juste des coureurs cyclistes qui faisons notre travail et si ça continue comme ça, notre sécurité n'est plus garantie. Nous nous sentons en danger", a insisté le coureur italien Simone Petilli sur les réseaux sociaux.
Le grimpeur de l'équipe belge Intermarché s'était retrouvé au sol lorsque plusieurs manifestants ont traversé la route au passage du peloton lancé à vive allure, obligeant les coureurs à freiner brutalement.
Lors du contre-la-montre par équipes de la cinquième étape, des militants portant banderoles et drapeaux palestiniens avaient déjà tenté de bloquer les coureurs de la formation israélienne à Figueras, en Catalogne.
Le directeur de la Vuelta, Javier Guillen, avait indiqué que les organisateurs porteraient plainte auprès de la police, qualifiant cette manifestation d'"acte de violence".
La ministre espagnole de la Jeunesse, Sira Rego, avait dans la foulée jugé "absolument inacceptable" de qualifier de "violente" une "protestation pacifique" contre une équipe soutenue par un État accusé de "violence systématique" dans la bande de Gaza.
Des incidents similaires avaient eu lieu en juillet lors du Tour de France, où un militant pro-palestinien avait perturbé l'arrivée de l'étape à Toulouse, et au Tour d'Italie en mai.
H.Goossens--LCdB