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"Sérieuse et dynamique" selon l'administration, "cassante" et "tranchante" d'après d'anciens collègues. Le procès d'une enseignante jugée pour le harcèlement moral d'Evaëlle qui s'est suicidée à 11 ans en 2019 a débuté lundi au tribunal judiciaire de Pontoise.
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La matinée a été consacrée à sa carrière et l'audition de témoins.
Elle devient professeure en 1987, à 25 ans. "J'ai choisi d'exercer cette profession par choix" après des études de lettres classiques, dit-elle, droite dans son tailleur bleu marine, avec un ton maîtrisé, difficilement audible depuis les bancs fournis de la presse.
Si son dossier académique brosse le portrait d'une enseignante "expérimentée, sérieuse et dynamique", d'autres éléments décrivent une "professeure autoritaire et cassante", d'après le proviseur du collège arrivé la rentrée suivant le suicide d'Evaëlle.
Durant l'enquête, il avait rapporté des propos d'une collégienne. Dans un échange avec cette dernière, l'enseignante lui aurait dit "tu nous soûles" et qu'elle préférait avoir un chien que des élèves.
"Il vaut mieux qu'elle reste à la vie scolaire sinon il y aura un mort", aurait encore lancé l'enseignante, selon un assistant d'éducation scolaire.
"On est quelques mois après le suicide d'Evaëlle", s'alarme Me Delphine Meillet, qui représente la famille d'Evaëlle.
Avant l'ouverture du procès, elle a déclaré que la famille d'Evaëlle souhaitait "que cette enseignante réalise qu'elle a commis des erreurs vis-à-vis d'Evaëlle".
- "Dégradation très importante" -
Le 21 juin 2019, le père d'Evaëlle a retrouvé sa fille de 11 ans pendue à son lit dans leur pavillon à Herblay (Val-d'Oise), la veille de leur départ en vacances. Dans la journée, elle avait eu un conflit avec un collégien.
Six mois plus tôt, l'adolescente avait tenté de mettre le feu à une poutre de la maison après une rupture amicale.
Depuis l'entrée d'Evaëlle en sixième au collège Isabelle-Autissier d'Herblay, les problèmes s'étaient multipliés pour la jeune fille, déjà victime de brimades en primaire.
Au-delà du comportement insultant et violent de camarades, elle faisait face à des tensions avec son enseignante de français au sujet de la mise en place d'un protocole médical relatif à des problèmes de dos.
Dans un premier temps, la situation avait été réglée en interne et Evaëlle, décrite comme précoce, joyeuse mais ayant des difficultés dans les relations sociales, n'appréhendait plus de se rendre en cours de français.
Pourtant, quelques mois plus tard, durant une session consacrée au harcèlement scolaire, l'enseignante avait demandé aux élèves d'exprimer leurs reproches à Evaëlle qui devait ensuite s'expliquer. Face à ses pleurs, l'enseignante s'était énervée et lui avait intimé de répondre aux questions, d'après les récits des élèves.
Ses parents portent plainte contre des élèves et la changent de collège en février 2019.
L'ensemble des comportements de l'enseignante ont eu "pour effet une dégradation très importante des conditions de vie de la jeune fille qui s'isolait de plus en plus", a écrit la juge qui a décidé de son renvoi pour harcèlement moral sur mineure et du non-lieu pour homicide involontaire.
Lors de l'instruction, l'enseignante a dit qu'elle avait pu être trop sévère voire "cash" mais qu'elle s'était investie pour les élèves. Au sujet d'Evaëlle, elle n'avait pas réussi à créer un lien avec elle.
A la barre, une ancienne collègue de mathématiques a relaté des "remarques tranchantes" et une difficulté par les élèves à comprendre le second degré dont elle pouvait faire preuve.
Lundi après-midi, trois assistantes de vie scolaire qui ont travaillé avec la prévenue ont évoqué une enseignante "bienveillante", "gentille" et "aidante".
"Parfois il y avait des situations complexes en classe, elle mettait un petit peu d'humour. Ce n'est pas quelqu'un qui criait. C'était quelqu'un de souriant, qui pouvait s'inquiéter de ces élèves en classe", a raconté l'une d'elles qui a travaillé à ses côtés de 2004 à 2010, relevant "la prestance" de l'enseignante.
Cette dernière est également jugée pour avoir harcelé deux autres collégiens.