Nutzen Sie La Quotidienne de Bruxelles mit personalisierter Werbung, Werbetracking, Nutzungsanalyse und externen Multimedia-Inhalten. Details zu Cookies und Verarbeitungszwecken sowie zu Ihrer jederzeitigen Widerrufsmöglichkeit finden Sie unten, im Cookie-Manager sowie in unserer Datenschutzerklärung.
Use La Quotidienne de Bruxelles with personalised advertising, ad tracking, usage analysis and external multimedia content. Details on cookies and processing purposes as well as your revocation option at any time can be found below, in the cookie manager as well as in our privacy policy.
Utilizar La Quotidienne de Bruxelles con publicidad personalizada, seguimiento de anuncios, análisis de uso y contenido multimedia externo. Los detalles sobre las cookies y los propósitos de procesamiento, así como su opción de revocación en cualquier momento, se pueden encontrar a continuación, en el gestor de cookies, así como en nuestra política de privacidad.
Utilisez le La Quotidienne de Bruxelles avec des publicités personnalisées, un suivi publicitaire, une analyse de l'utilisation et des contenus multimédias externes. Vous trouverez des détails sur les cookies et les objectifs de traitement ainsi que sur votre possibilité de révocation à tout moment ci-dessous, dans le gestionnaire de cookies ainsi que dans notre déclaration de protection des données.
Utilizzare La Quotidienne de Bruxelles con pubblicità personalizzata, tracciamento degli annunci, analisi dell'utilizzo e contenuti multimediali esterni. I dettagli sui cookie e sulle finalità di elaborazione, nonché la possibilità di revocarli in qualsiasi momento, sono riportati di seguito nel Cookie Manager e nella nostra Informativa sulla privacy.
Utilizar o La Quotidienne de Bruxelles com publicidade personalizada, rastreio de anúncios, análise de utilização e conteúdo multimédia externo. Detalhes sobre cookies e fins de processamento, bem como a sua opção de revogação em qualquer altura, podem ser encontrados abaixo, no Gestor de Cookies, bem como na nossa Política de Privacidade.
Un an après l'Assemblée nationale, le Sénat s'apprête à adopter mardi une proposition de loi pour freiner l'essor de la "fast fashion", cette "mode ultra éphémère" incarnée par le géant Shein et ses vêtements à bas coût expédiés depuis la Chine.
Taille du texte:
Le texte de la députée Horizons Anne-Cécile Violland est soumis à un vote solennel de la chambre haute à partir de 14h30. Une adoption très large est attendue pour cette initiative consensuelle et soutenue par le gouvernement.
Face à "l'invasion" de la mode "ultra éphémère", parfois baptisée mode "ultra express", cette proposition de loi est "aussi ambitieuse qu'on pouvait l'espérer", a salué la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher, à la manoeuvre durant l'examen du texte.
C'est "un bon point de départ pour agir au niveau européen", a-t-elle ajouté, promettant une notification à la Commission européenne pour sécuriser juridiquement la démarche.
Pénalités pour les entreprises polluantes, publicité interdite, obligations pour les plateformes, influenceurs sanctionnés... La proposition de loi met en place toute une panoplie d'outils pour limiter ce phénomène en pleine expansion.
- "Loi anti-Shein" ? -
Particulièrement visée, la plateforme Shein et ses produits textiles peu coûteux, constamment renouvelés, accusée de vendre des vêtements très polluants et fabriqués dans des conditions de travail déplorables.
Un chiffre à comparer aux quelque 290 nouvelles références quotidiennes dans la catégorie "vêtements femmes", et 50 dans celle "vêtements hommes", du site de H&M, acteur traditionnel du secteur.
L'ambition du Sénat comme du gouvernement est donc de cibler Shein plutôt que H&M, Zara ou Kiabi, une volonté assumée que certains ont regrettée, notamment à gauche ou à l'Assemblée nationale.
Mais "je ne souhaite pas faire payer un euro aux entreprises qui disposent d'enseignes en France et qui contribuent ainsi à la vitalité économique de nos territoires", a martelé la sénatrice Les Républicains Sylvie Valente Le Hir, rapporteure sur le texte.
La vision des sénateurs a été épinglée par Shein: "On se retrouve finalement avec une loi anti-Shein, et anti-clients de Shein. Cette loi, si elle vient à passer, pénalisera directement le portefeuille de nos clients et réduira drastiquement leur pouvoir d'achat", a regretté Quentin Ruffat, porte-parole de l'entreprise en France.
- Petits colis -
Il ne fait aucun doute que la plateforme sera concernée par la totalité des articles de la proposition de loi: elle correspond en effet à la définition de la "mode ultra express", terme retenu par les sénateurs dans la loi. Les acteurs concernés par cette définition auront des obligations, comme celle de sensibiliser les consommateurs à "l'impact environnemental" de leurs vêtements.
Aucun doute non plus sur le fait que Shein devra s'acquitter des "écocontributions" renforcées dans la loi, sur un principe de "bonus-malus". Avec une pénalité qui atteindra au moins 10 euros par article en 2030.
Autre mesure phare, l'interdiction totale de la publicité pour la mode ultra éphémère, avec un volet de sanctions dédiés aux influenceurs qui voudraient en faire la promotion. La conformité de ce dispositif à la Constitution est néanmoins questionnée.
Enfin, le Sénat a également adopté une mesure inattendue: l'instauration d'une taxe sur les petits colis livrés par des entreprises établies hors de l'Union européenne, comprise entre deux et quatre euros. Une façon d'élargir le spectre en visant notamment un autre géant asiatique du commerce en ligne, Temu.
Mais cette mesure pourrait être supprimée dans la suite de la navette parlementaire, pour laisser la main à l'Europe, où ce sujet fait actuellement l'objet de négociations.
Une fois le texte adopté au Sénat, une commission mixte paritaire (CMP) réunissant sénateurs et députés, devrait être convoquée à la rentrée. Ils seront chargés d'aboutir à un texte commun, préalable à l'adoption définitive de cette loi anti-"fast fashion".