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La Cour suprême argentine a confirmé mardi la condamnation de l'ex-présidente péroniste Cristina Kirchner à une peine de six ans de prison et d'inéligibilité à vie pour fraude pendant sa présidence, un jugement retentissant contre une figure dominante de la vie politique argentine depuis 20 ans.
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Dans son jugement, la Cour considère que les peines en première et deuxième instances "étaient fondées sur les nombreuses preuves produites". En conséquence, elle "rejette le recours" de la politicienne de centre-gauche, principale opposante du président ultralibéral Javier Milei.
Son âge, 72 ans, devrait éviter à Cristina Kirchner l'incarcération, au bénéfice d'une assignation à résidence. Elle a cinq jours ouvrables pour se présenter en vue de l'exécution de sa peine.
La Cour examinait son recours après une condamnation fin 2022 pour "fraude au préjudice de l'administration publique" durant sa présidence (2007-2015), un jugement confirmé en deuxième instance en 2024.
L'affaire portait sur l'attribution de marchés publics -des chantiers routiers- dans le fief de Mme Kirchner à Santa Cruz pendant ses mandats présidentiels. Huit co-accusés, ex-fonctionnaires provinciaux, chefs d'entreprises, avaient aussi été condamnés.
"La sentence était écrite à l'avance", a-t-elle réaffirmé, l'air nullement abattue, mardi soir à plusieurs centaines de personnes venues exprimer leur soutien devant le siège du Parti justicialiste (péroniste) à Buenos Aires.
Traitant les juges de "trio de marionnettes répondant à des ordres bien au-dessus d'eux, le pouvoir économique de l'Argentine", elle a estimé que face à un tel pouvoir, "être prisonnière est un certificat de dignité politique, personnel, et historique".
"Justice. Fin", a commenté pour sa part le président Milei sur son compte X.
- "Chaos" promis -
En soirée, quelques milliers de sympathisants poursuivaient entre slogans et chants péronistes, au son de grosses caisses, une veillée sans incidents sous les fenêtres de Cristina Kirchner, dans le quartier de Constitucion, a constaté l'AFP. Partagés entre abattement, colère et motivation.
"Je ressens de la colère et de l'impuissance, mais nous ne devons pas baisser les bras", déclarait Karina Barberis, une chômeuse de 43 ans. "Un chaos va venir. On est déjà dans le chaos, mais à présent va venir un chaos pour chasser ceux qui veulent se maintenir au pouvoir", a-t-elle lancé.
"Je suis brisé, mais je retiens qu'on doit militer plus que jamais, car le péronisme est l'espoir des démunis, et on reviendra, comme toujours", lâchait Daniel Dragoni, un élu municipal incapable de retenir ses larmes à l'annonce du jugement.
Dans l'après-midi, des syndicalistes avaient, face à l'imminence du jugement, bloqué pendant quelques heures des axes routiers d'accès à la capitale, enflammant des pneus.
Plusieurs syndicats n'ont ces derniers jours pas exclu une grève en cas de sentence confirmée. Et la CGT, la plus grande centrale -qui a déjà convoqué trois grèves générales en 18 mois de présidence Milei-, a alerté sur "la démocratie en danger".
Cristina Kirchner en prison - ou assignée à résidence: le symbole est un séisme politique, s'agissant de la figure omniprésente de la gauche argentine depuis deux décennies, successivement Première Dame, cheffe d'Etat et vice-présidente (2019-2023).
Avant elle, le président Carlos Menem (1989-1999) avait été condamné en 2015 pour corruption, mais son immunité parlementaire de sénateur l'avait protégé de la prison jusqu'à sa mort en 2021.
- Une "lente mort" politique ? -
Son inéligibilité va empêcher Mme Kirchner de briguer un poste de députée régionale aux élections de la province de Buenos Aires en septembre.
Crépuscule politique pour autant ? Condamnée, se poser en victime, pourrait la voir garder son influence sur l'opposition, dont elle reste la personnalité la plus populaire, estime l'analyste politique Rosendo Fraga. "Il sera difficile à un péroniste de se dresser face à elle".
Mais son étoile a pâli. Si elle revendique le soutien d'un noyau dur, la clivante politicienne suscite un rejet bien plus large: 24% "de bonne ou très bonne opinion", contre 66% de "mauvaise ou très mauvaise", selon le baromètre bimestriel de l'Université de San Andres.
"Cristina a aujourd'hui un leadership limité, ce n'est plus la Cristina de 2019", considère l'historien politique Sergio Berensztein. Qui voit deux hypothèses : "une influence même depuis une détention à domicile", ou au contraire "une espèce de lente mort" politique.