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Des milliers de personnes ont assisté vendredi à Moscou, malgré le risque d'être arrêtées, aux obsèques d'Alexeï Navalny, le principal détracteur de Vladimir Poutine mort le 16 février dans des circonstances troubles en prison.
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Dans la journée, les forces de l'ordre ont procédé à "au moins 67 interpellations dans seize villes", dont six dans la capitale russe, au cours de rassemblements en hommage à l'ancien militant anticorruption, selon l'ONG spécialisée OVD-Info.
Présents en nombre avec des fleurs, pour certains en pleurs, les soutiens d'Alexeï Navalny ont scandé "Non à la guerre !", "Nous ne t'oublierons pas !" ou encore "Nous ne pardonnerons pas !".
Après une courte cérémonie dans une église où sa dépouille a été exposée dans un cercueil ouvert conformément au rite orthodoxe, en présence notamment de ses parents mais en l'absence de sa femme Ioulia, l'opposant à été mis en terre au cimetière de Borissovo, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Au moment de l'enterrement a retenti la bande son du film "Terminator 2", qui selon Alexeï Navalny était le "meilleur film jamais réalisé", a expliqué sa porte-parole Kira Iarmych.
De nombreuses personnes ont ensuite défilé devant sa tombe, déposant des fleurs et se recueillant.
Plus tôt, dans l'église, son corps avait été montré pour la première fois au public, couvert de dizaines de fleurs rouges et blanches, tandis que l'assistance tenait des cierges, a vu l'AFP.
Ceux ayant réussi à entrer dans le petit édifice ont pu voir son visage blême et aux traits déformés.
A l'extérieur, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées, formant une très longue file. La police antiémeute, très présente, avait parsemé la zone de barrières.
"C'est douloureux, des gens comme lui ne devraient pas mourir, des gens honnêtes, avec des principes, prêts à se sacrifier", témoigne Anna Stepanova.
Le chancelier allemand Olaf Scholz a salué les "Russes courageux" qui ont osé se rendre à l'enterrement d'Alexeï Navalny "et ont ainsi pris un grand risque - pour la liberté".
- "Mon modèle" -
Sa veuve Ioulia Navalnaïa a remercié, de l'étranger, son mari pour "ces 26 années de bonheur absolu", dans un message d'adieu posté sur les réseaux sociaux.
"Je ne sais pas comment je vais vivre sans toi mais je vais faire de mon mieux pour que là-haut tu sois heureux et fier de moi", a-t-elle ajouté.
"Papa, tu as toujours été et tu resteras pour toujours mon modèle", a à son tour insisté sa fille Dacha, sur Instagram, évoquant la "gentillesse", l'"optimisme" et le "sens de l'humour" de son père, "mon héros".
Le frère de l'opposant, Oleg Navalny, a pour sa part diffusé des photos montrant les deux hommes ensemble, accompagnées de la légende : "Dors tranquille, mon frère, et ne t'inquiète de rien".
Alexeï Navalny est mort à l'âge de 47 ans dans une colonie pénitentiaire de l'Arctique et ses collaborateurs, Ioulia Navalnaïa ainsi que les Occidentaux ont accusé Vladimir Poutine d'avoir été responsable de son décès, ce que le Kremlin nie.
Après avoir tardé à remettre sa dépouille à ses proches, les autorités russes s'y sont finalement résolues le week-end dernier, permettant des funérailles.
L'ambassadrice américaine et ses homologues français et allemand se sont rendus sur place, de même que trois figures de l'opposition encore en liberté : Evguéni Roïzman, Boris Nadejdine et Ekaterina Dountsova.
Selon Maxime, un informaticien de 43 ans ayant requis l'anonymat, Alexeï Navalny a "montré la liberté".
Denis, un bénévole de 26 ans dans une association caritative, rend de son côté hommage à un homme grâce auquel il s'est "intéressé à la politique", dans une Russie où le désintérêt des jeunes pour les questions politiques est très fort, sur fond de répression grandissante de toute opposition.
- Poursuivre le combat -
Depuis la remise du corps d'Alexeï Navalny à sa mère, son équipe cherchait un lieu pour un "adieu public" mais se voyait "rejeter" toute demande.
Elle avait malgré tout appelé les Moscovites à faire leurs adieux sur place à Alexeï Navalny et ses soutiens dans les autres villes à aller se recueillir devant des mémoriaux.
Des actions publiques gênantes pour le pouvoir, deux semaines avant l'élection présidentielle (15-17 mars) qui devrait prolonger le règne de Vladimir Poutine.
A l'étranger aussi, des rassemblements pour honorer la mémoire de l'opposant sont prévus. A Tbilissi, des dizaines de personnes ont déposé des fleurs et allumé des bougies devant l'ambassade de Russie.
Avant son empoisonnement en 2020, auquel il avait de justesse survécu et pour lequel il mettait en cause Vladimir Poutine, puis son arrestation et sa condamnation à 19 ans de prison pour "extrémisme", Alexeï Navalny parvenait à mobiliser des foules, en particulier dans la capitale russe.
Son mouvement, qui s'appuyait sur des enquêtes dénonçant la corruption des élites russes, a été méthodiquement démantelé au cours des dernières années et nombre de ses collaborateurs se sont retrouvés derrière les barreaux ou en exil.
Après la mort de son mari, Ioulia Navalnaïa s'est engagée à poursuivre son combat.
Léonid Volkov, un allié du défunt opposant, a promis vendredi que son équipe "n'abandonnerait pas". "Le bien l'emporte toujours sur le mal".