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Les fêtards ont afflué par milliers jeudi à Villegongis, petit village de l'Indre, bravant l'interdiction de la préfecture pour fêter les 30 ans du Teknival, grand-messe de la musique techno dont la dernière édition remontait à 2019, avant la crise sanitaire.
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Jeudi soir, le nombre de "teufeurs" se pressant sur un terrain privé de 70 hectares, des champs non cultivés désormais jonchés de centaines de véhicules, de tentes et de murs d'enceintes, atteignait déjà 15.000 à 20.000 personnes.
Et ce n'est qu'un début, relève Stéphane Bredin, préfet de l’Indre, qui a donné une conférence de presse en fin d'après-midi à Villegongis.
"On anticipe, de sources concordantes, et notamment de contacts pris avec les participants sur le site, que la participation devrait s’accroître par vagues successives tout au long de la journée de demain. Le Teknival pourrait s’étaler jusqu’à lundi", indique le préfet.
"Nous avons installé des tentes et nous pensons rester quatre jours. Nous sommes habitués aux rave parties. Grâce aux réseaux, tout va très vite. On se partage les infos entre teufeurs et on s'organise", explique joyeusement Antonin, 20 ans, venu de Toulouse et qui n'a pas souhaité dévoiler son nom.
Pris par surprise par ce rassemblement, théoriquement interdit par deux arrêtés préfectoraux, ni la mairie de Villegongis - 110 habitants seulement - ni les autorités locales n'avaient en revanche pu s'organiser pour encadrer un tel déferlement de participants, venus de toute la France et même de l'étranger.
"Le Teknival n’ayant pas été déclaré en préfecture et étant interdit, il n’a pas permis aux services de l’État et aux collectivités territoriales de préparer ce rassemblement dans les meilleures conditions", a déploré le préfet.
Des associations agréées organisent en outre une présence de 25 à 35 bénévoles sur le site même du festival.
- "On dérangera personne" -
"Le fait que ce festival soit interdit ne nous freine pas. On est sur un terrain isolé, on dérangera personne", assure Martin, 22 ans, arrivé du Gers. La prairie est en effet située sur un point haut, entourée de bois difficilement accessibles, loin des habitations.
"Nous ramassons nos déchets. Regardez sur chaque rétroviseur, nous avons installé des sacs poubelles", ajoute le jeune fêtard.
Cela n'a pas empêché les collectivités locales de mettre à disposition sur le site des bennes pour les déchets générés par les festivaliers. De l'eau a également été réquisitionnée auprès des grandes surfaces et "l'Etat va suppléer aux carences des organisateurs pour installer des blocs sanitaires", énumère le préfet.
Des considérations matérielles qui préoccupent peu la majorité des participants du Teknival, avides de retrouver ce festival créé voici tout juste trente ans et qui n'a pu se tenir ces trois dernières années en raison de la pandémie de Covid-19.
"On vient chercher du plaisir, des sourires et de la sérotonine", résume Marine, 47 ans, fleuriste à Cannes.
"J'aime la musique, l’ambiance, l’énergie... On a l'impression d'être dans les années 70 à Woodstock. On retrouve les années hippies de nos parents où tout était presque permis", lance Yann, chauffeur routier. Une bouffée d'air et de liberté pour ceux qui, comme lui, "ne supportent plus le système", explique-t-il.
Le maire du village, Jean-Marc Sevault, "mis devant le fait accompli", s'est résigné. "On subit. Je m’en remets au préfet qui a bien pris les choses en main. Ce qui nous fait peur, ce sont les abus de consommation d’alcool et de drogues", déclare-t-il.
Aucun incident n'avait été signalé lors de la première journée du Teknival, autour duquel 200 gendarmes ont été mobilisés, avec des renforts envoyés de Blois et Marseille.