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Khin Zaw, réfugié rohingya, se souvient d'un accueil chaleureux à son arrivée au Bangladesh après avoir fui les exactions commises par l'armée dans son village, en Birmanie. Cinq ans plus tard, l'hostilité dont lui et sa communauté sont victimes est telle qu'il envisage un dangereux retour dans son pays.
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En 2017, il était parmi les quelque 750.000 Rohingyas à fuir au Bangladesh, où se trouvaient déjà plus de 100.000 réfugiés de cette minorité musulmane, victimes comme eux de précédentes violences de l'armée birmane.
À l'époque, des milliers de Bangladais, indignés par la violence anti-musulmane de l'autre côté de la frontière, étaient venus de tout le pays distribuer de la nourriture et des médicaments aux Rohingyas en état de choc.
Le coup d'État militaire de février 2021 en Birmanie a éloigné toute perspective d'un accord pour leur retour au pays natal.
- "Tellement de haine" -
Le Bangladesh s'efforce de subvenir aux besoins de l'immense population de réfugiés traumatisés. Mais ces derniers sont de plus en plus victimes d'hostilités aussi sur cette terre d'accueil.
"Il y a tellement de haine parmi la population locale et la presse ici que je crains que cela ne déclenche des violences à tout moment", confie Khin Zaw à l'AFP dans sa baraque au sein du vaste camp de réfugiés à la frontière avec la Birmanie.
"Il vaut mieux que nous rentrions chez nous, même si cela signifie que nous devons y affronter des balles", poursuit-il, "si nous mourons, au moins nous serons enterrés dans notre patrie".
En mars, les Etats-Unis ont pour la première fois déclaré officiellement que la minorité des Rohingyas avait été victime d'un génocide perpétré par l'armée birmane en 2016 et 2017.
Et en juillet, la Cour internationale de justice, plus haute instance juridique de l'ONU, s'est estimée compétente pour juger une accusation de génocide des Rohingyas contre la Birmanie.
En visite au Bangladesh en août, à la fin de son mandat, l'ex Haute-Commissaire des Nations unies aux droits de humains, Michelle Bachelet, s'est dite préoccupée par "la rhétorique anti-Rohingya croissante" et que la communauté puisse servir de "bouc-émissaire".
La Première ministre Sheikh Hasina évoquant avec elle le "fardeau" que représentent les camps de Rohingyas pour l'économie fragilisée de son pays, a dit craindre pour "la sécurité et la stabilité de toute la région".
Les Bangladais vivant près des camps dans le district de Cox's Bazar, dans le sud du pays, "souffrent aussi" et "sont mal à l'aise", a-t-elle déclaré à l'AFP, le mois dernier à New York.
Un portail d'information en ligne populaire posait récemment cette question: "combien de temps le Bangladesh sera-t-il puni pour sa bienveillance?".
- "Tumeur cancéreuse" -
Un autre titre de la presse locale comparait la présence des Rohingyas à une "tumeur cancéreuse".
"Ils volent nos emplois (...) et font honte au Bangladesh", accuse Ayasur Rahman, porte-parole d'une organisation locale en campagne contre la présence des Rohingyas.
"Ils devraient être envoyés Birmanie sur le champ", ajoute-t-il.
Les réfugiés reconnaissent la hausse de la criminalité et de la violence dans les camps, avec des dizaines de meurtres, d'enlèvements mais aussi de rafles policières visant les réseaux de trafic de drogue. Mais ils en sont les premières victimes.
"Sur un million de personnes, il y a une poignée de moutons noirs. Cela ne justifie pas de traiter toute la communauté de réfugiés en criminelle", rappelle auprès de l'AFP le réfugié Abdul Mannan.
Et de souligner: "c'est très humiliant la façon dont on nous dépeint".
Les difficultés économiques du Bangladesh contribuent à éroder les sentiments charitables.
"La compassion dont on a fait preuve en 2017 et les années suivantes s'est amenuisée. Elle a été remplacée par une rhétorique xénophobe", estime Ali Riaz, professeur de sciences politiques de l'Illinois State University, qui a beaucoup écrit sur la crise des Rohingyas.
"La peur et la haine sont les caractéristiques principales", dit-il à l'AFP, "et malheureusement, elles ne manquent jamais".