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Pays pauvre d'Amérique du Sud promis à une pluie de dollars tirée de l'exploitation pétrolière, le Suriname a lancé un programme original par lequel les habitants devraient directement percevoir une partie de la richesse extraite du sous-sol.
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"C'est leur part", a déclaré le président Chan Santokhi, candidat à sa réélection après les législatives de dimanche, dans un entretien avec l'AFP.
Car "à partir de 2028 nous serons un pays producteur de pétrole" et "nous aurons des revenus, des recettes fiscales, des redevances", a ajouté le chef d'Etat depuis 2020 du plus petit d'Amérique du Sud, voisin de la Guyane.
Aujourd'hui, le Suriname est l'un des rares au monde à absorber plus de dioxyde de carbone qu'il n'en émet, mais il devrait voir sa production de pétrole bondir d'ici peu.
Avec la compagnie publique surinamaise Staatsolie, l'exploitation doit commencer en 2028, avec une prévision de production de 220.000 barils par jour (bj). Le Suriname produit actuellement 5 à 6.000 bj.
Cela pourrait n'être qu'un début, de nouveaux permis d'exploration devant être délivrés.
- "Nulle part ailleurs" -
C'est Lazard, conseil du gouvernement, qui a proposé ce "concept original" de redistribution propre au Suriname, explique à l'AFP Pierre Cailleteau, associé-gérant de la banque franco-américaine.
Ce RVI ("Royalties pour tous" en néerlandais) est "un coupon encaissable si et seulement si l'Etat reçoit des royalties du pétrole dans le futur", explique-t-il. "Ça n'existe nulle part ailleurs", observe M. Cailleteau.
Dans les très rares cas de versement direct à la population, comme en Alaska, ce sont les profits réalisés par le fonds souverain sur les bénéfices déjà accumulés qui sont reversés.
Les premiers coupons ont été remis début mai à une fraction des quelque 570.000 citoyens éligibles, explique à l'AFP Victorine Moti, conseillère pour le programme RVI auprès du ministère des Finances.
Les plus âgés (au-delà de 80 ans) et les personnes atteintes de handicap, premiers bénéficiaires, peuvent retirer immédiatement une somme équivalente à 750 dollars, les autorités jugeant que cette catégorie de population ne va pas profiter pleinement des bénéfices pétroliers futurs.
"Le programme sera progressivement étendu à l'ensemble des 127.169 seniors âgés de 60 ans et plus" et ce sont les banques qui font l'avance des fonds, acquérant les RVIs, précise Mme Moti.
Le reste des Surinamais âgés de 18 à 59 ans et les mineurs ne pourront activer leurs coupons qu'à partir de 2028, quand l'Etat commencera à percevoir les premières royalties du pétrole. "Ils ont deux options : retirer l'argent ou choisir d'épargner" jusqu'à 1.275 dollars maximum, à raison de 7% d'intérêts par an. Ceux épargnant 10 ans toucheront un bonus de 150 dollars.
"Espérons qu'ils essaieront d'épargner et de ne pas encaisser immédiatement", souffle Mme Moti, qui préférerait réorienter ailleurs les premiers bénéfices.
- "Je vais les dépenser" -
Naslem Doelsan, 80 ans, va, elle, "les dépenser, acheter de la bonne nourriture et des articles dont (elle a) besoin". "Pourquoi épargner, je suis déjà vieille et je veux profiter de mon argent", dit-elle à l'AFP.
"Je vais donner de l'argent à ma petite-fille, en dépenser un peu pour acheter des cigarettes", confie à l'AFP Jai Abas, 91 ans, sourire aux lèvres avec en mains une liasse de billets de 500 dollars surinamais (12 euros) qu'il vient de retirer.
Anuschka Tolud, 38 ans, en fauteuil roulant, qui perçoit 4.300 dollars surinamais (103 euros) de prestations sociales, va elle "économiser". A ses côtés, Alex Amakaba, 32 ans, qui a perdu ses deux jambes, épargnera également car il n'a "pas encore de projets précis".
"Pour les personnes de plus de 80 ans, nous les enregistrons et envoyons les données à la banque qui les contacte", elles n'ont ainsi qu'à se déplacer une seule fois pour obtenir leur carte de retrait, détaille Prewien Ramadhin, le directeur de e-gov, la structure chargée de la transformation numérique.
Dans ce pays où un habitant sur cinq vit sous le seuil de pauvreté, le défi sera également d'en faire bénéficier la population de l'intérieur, très rurale.
"Je suis curieuse de savoir comment les fonds et la bureaucratie seront accessibles par les communautés indigènes et marronnes", souligne pour l'AFP Giovanna Montenegro, de l'Université de Binghamton, dans l'Etat de New York.
"Au fur et à mesure que le programme avancera" dans les catégories d'âge, "on suivra", promet M. Ramadhin.