La Bourse de New York évolue en petite hausse mardi, au premier jour de la réunion des responsables de la Réserve fédérale américaine (Fed), les investisseurs continuant par ailleurs d'accueillir les performances financières de nombreuses entreprises.
Vers 14H00 GMT, le Dow Jones était proche de l'équilibre (-0,04%) tandis que l'indice Nasdaq prenait 0,20% et l'indice élargi S&P 500 gagnait 0,14%.
Pour la cinquième réunion du comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) depuis le retour au pouvoir de Donald Trump, un maintien des taux d'intérêt à leur niveau actuel est une nouvelle fois attendu.
Ce statu quo fait peu de doute aux yeux des investisseurs, mais ils surveilleront si celui-ci a été décidé à l'unanimité alors que deux responsables de l'institution ont fait savoir qu'ils étaient enclins à baisser les taux dès ce mois-ci.
"Le marché est assez confiant quant au fait que la Fed adoptera un ton un peu plus accommodant à l'issue de sa réunion demain", commente auprès de l'AFP Sam Stovall, de CFRA.
Les acteurs du marché seront l'affût de tout signe d'inflexion pour les prochaines réunions, notamment lors du discours du patron de la Fed Jerome Powell mercredi à 18H30 GMT.
En parallèle, "le marché est optimiste quant aux résultats des entreprises", juge Sam Stovall, alors qu'environ 170 des 500 entreprises composant l'indice S&P 500 ont publié leurs performances financières.
Ces deux points d'attention signent particulièrement le retour de "l'intérêt pour les fondamentaux" économiques par opposition aux craintes concernant la politique commerciale américaine, souligne l'analyste.
Les acteurs du marché accueilleront d'ailleurs une salve de données économiques cette semaine, avec entre autres, une première estimation du PIB américain pour le deuxième trimestre mercredi, l'indice PCE jeudi, jauge d'inflation privilégiée par la banque centrale américaine (Fed) ainsi que le taux de chômage pour juillet vendredi.
Mardi, le rapport JOLTS du ministère américain du Travail a mis en évidence une baisse plus marquée que prévu du nombre d'offres d'emplois au mois de juin.
Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans se détendait, à 4,37% contre 4,41% à la clôture la veille.
Au tableau des valeurs, le géant pharmaceutique danois Novo Nordisk (-20,35% à 54,95 dollars) plongeait après avoir abaissé ses prévisions pour 2025, pour la deuxième fois cette année, en raison d'une croissance moins importante que prévu sur le marché américain.
Longtemps dominant sur le marché grâce à son anti-diabétique Ozempic, le géant est désormais menacé par son concurrent Eli Lilly. Novo Nordisk, dont le titre chute en Bourse depuis un an, a aussi choisi un nouveau patron.
Le constructeur aéronautique américain Boeing (-2,13% à 231,38 dollars) perdait du terrain malgré l'annonce d'une perte moins creusée que prévu au deuxième trimestre, à 697 millions de dollars, dans un "environnement mondial changeant".
Le fabricant d'électroménager Whirlpool (-12,03% à 86,09 dollars) dévissait à l'annonce de résultats inférieurs aux attentes pour le deuxième trimestre et de prévisions pour l'année fiscale moins bonnes qu'attendu.
Le laboratoire américain Merck (-6,02% à 79,01 dollars) était sanctionné pour son chiffre d'affaires inférieur aux attentes au deuxième trimestre et pour la réduction de ses objectifs annuels.
L'entreprise a aussi annoncé des suppressions d'emplois dans le cadre d'un plan d'économies visant à réduire ses coûts de 3 milliards de dollars par an d'ici 2027, sans préciser le nombre de postes visés.
Union Pacific (-2,63% à 223,20 dollars) glissait après avoir annoncé l'acquisition de son concurrent Norfolk Southern (-3,44% à 277,61 dollars) pour créer le premierexploitant de fret ferroviaire aux Etats-Unis, une opération qui valorise la cible à 85 milliards de dollars.
Selon les deux groupes, cette union va constituer la première compagnie ferroviaire reliant les deux côtes des États-Unis et un ensemble évalué à 250 milliards de dollars.
P.Verhoeven--LCdB