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L'ONU a condamné lundi le "meurtre" de six journalistes palestiniens, tués par une frappe israélienne délibérée dans la bande de Gaza, parmi lesquels un correspondant célèbre d'Al Jazeera accusé par l'armée d'être un combattant du Hamas.
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Au moment où le gouvernement israélien se montre déterminé à mettre en oeuvre son nouveau plan d'opération dans le territoire palestinien assiégé, six journalistes, dont cinq employés de la chaîne qatarie parmi lesquels l'un de ses principaux correspondants sur place, ont été tués pendant la nuit dans une frappe israélienne sur une tente où ils étaient installés à Gaza-ville, devant l'hôpital al-Chifa.
Les cinq hommes sont les correspondants Anas al-Sharif et Mohammed Qreiqeh, ainsi que deux cameramen Ibrahim Zaher, Mohammed Noufal et un assistant, Moamen Aliwa, a précisé Al Jazeera.
Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme a condamné "le meurtre par l'armée israélienne de six journalistes palestiniens", qu'il a qualifié de "grave violation du droit humanitaire international".
Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé "avec force et colère" un "assassinat revendiqué". "Anas al-Sharif, l'un des journalistes les plus célèbres de la bande de Gaza, était la voix de la souffrance imposée par Israël aux Palestiniens de Gaza".
- "Faire taire" -
L'armée israélienne a annoncé l'avoir pris pour cible, le qualifiant de "terroriste" du Hamas qui "se faisait passer pour un journaliste".
Les funérailles ont eu lieu lundi matin à Gaza-ville. Des dizaines d'hommes, certains en pleurs et s'épaulant par moment, ont porté en terre les corps des six hommes au cimetière Cheikh Redouane.
Sur le site de l'attaque, un mur blanc criblé d'éclats, des matelas souillés ou encore des ventilateurs tordus par les flammes témoignaient de la frappe sur la tente de plastique bleu, dont il ne restait plus rien ou presque à l'exception de sa structure en métal.
Al Jazeera a condamné "une tentative désespérée de faire taire les voix qui dénoncent l'occupation" israélienne. Selon la chaîne, 10 de ses correspondants ont été tués par l'armée israélienne à Gaza depuis le début de son offensive déclenchée en représailles à l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023.
Le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini, s'est dit "horrifié". "L'armée israélienne continue de réduire au silence les voix qui rapportent les atrocités commises à Gaza". Alors qu'au contraire "les journalistes doivent être protégés et les médias internationaux doivent pouvoir entrer à Gaza".
Selon RSF, près de 200 journalistes ont été tués depuis le début de la guerre.
Les journalistes "ne doivent jamais être ciblés en temps de guerre", a estimé le Comité pour la protection des journalistes (CPJ). Les "journalistes sont des civils", a déclaré à l'AFP Jodie Ginsberg, la directrice de cette ONG.
L'armée israélienne affirme qu'Al-Sharif "était le chef d'une cellule terroriste au sein de l'organisation terroriste Hamas et était responsable de la préparation d'attaques de roquettes contre des civils israéliens" et des soldats.
Elle a publié sur ses réseaux sociaux un selfie d'Anas al-Sharif, posant avec les chefs du Hamas, ainsi qu'un tableau montrant supposément des noms de membres du mouvement islamiste palestinien, où le nom du journaliste émarge avec un salaire correspondant pour les années 2013 et 2017.
- "Ceci est mon testament" -
L'armée s'en était déjà pris à lui en juillet, l'accusant d'être un combattant actif du Hamas, et a porté à plusieurs reprises des accusations similaires contre d'autres journalistes palestiniens à Gaza.
Selon des journalistes locaux qui le connaissaient, Anas al-Sharif avait travaillé au début de sa carrière avec un bureau de communication du Hamas, où son rôle était de promouvoir les événements organisés par le mouvement, qui dirige Gaza depuis 2007.
"Le droit international est clair", a cependant souligné Mme Ginsberg: "Seuls les combattants actifs sont des cibles légitimes dans un contexte de guerre".
Un texte écrit en avril a été publié lundi sur le compte X d'Al-Sharif, où il appelle à "ne pas oublier Gaza". "Ceci est mon testament et mon dernier message. Si ces mots vous parviennent, sachez qu'Israël a réussi à me tuer et à faire taire ma voix".
Les journalistes étrangers ne sont pas autorisée à entrer dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre. Les médias internationaux s'appuient sur des journalistes locaux, qui ont payé un lourd tribut au conflit.
L'attaque du 7 octobre 2023 a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.
Les représailles israéliennes à Gaza ont déjà fait 61.499 morts, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.