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La Quotidienne de Bruxelles - Aux urgences pédiatriques, une "crise prévisible" derrière l'épidémie de bronchiolite
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Des chambres divisées en box face à l'afflux de malades, un personnel sous tension, des enfants et des parents qui attendent des heures. Aux urgences pédiatriques de l'hôpital Pellegrin à Bordeaux, "tout le monde tient mais à un moment donné, ça va craquer".
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Dans ce service du CHU de Bordeaux confronté, comme beaucoup d'autres, à l'épidémie de bronchiolite, les puéricultrices travaillent en sous-effectif depuis deux nuits.
"Le manque de personnel nous fait défaut depuis un certain temps et là c'est exponentiel. On fonctionne en mode dégradé en permanence", relève Barbara Delluc, cadre de santé, adossée à un mur du service.
Sur une équipe de sept, il en manque deux. Pas d'autre solution que de "faire front" : "est-ce qu'elles vont tenir tout l'hiver comme ça ?", s'interroge leur responsable qui raconte en avoir récupéré certaines en pleurs au téléphone, "limite à craquer".
L'épidémie de bronchiolite provoque un surcroît d'activité: les urgences pédiatriques de Pellegrin enregistrent actuellement 180 à 190 passages journaliers, contre 100 à 120 ordinairement, indique le professeur Olivier Brissaud, responsable du service de réanimation pédiatrique.
Mais dans les couloirs, tous les soignants le disent : ce n'est pas la bronchiolite qui "pose problème" mais le manque de personnel. L'épidémie s'ajoute à une "situation déjà très altérée en termes d'accueil", affirme M. Brissaud.
Pour les syndicats CGT et Sud, la crise était "prévisible". Ils affirment avoir alerté la direction en interne depuis un an. Une grève avait eu lieu au printemps aux urgences pédiatriques pour réclamer des recrutements.
- Manque de lits -
En cas d'afflux de malades, en principe, l'hôpital ouvre des lits supplémentaires dans des annexes. Cette fois, "non seulement nous n'avons pas pu en ouvrir et nous avons des lits en moins", ajoute le chef de service en évoquant des fermetures régulières.
"La situation s'est beaucoup aggravée avec la crise du Covid", enchaîne Barbara Delluc. Selon la cadre, les conditions de travail difficiles entraînent de nombreux départs et "beaucoup d'étudiants infirmiers arrêtent au cours de leur trois années de formation".
Une situation qui contraint à faire avec les moyens du bord. Des salles de consultation sont aménagées en salles d'hospitalisation. Les chambres qui accueillaient auparavant un enfant sont divisées en plusieurs box séparés par des rideaux, où les parents inquiets veillent sur leurs enfants en attendant le passage des infirmières.
"On aurait aimé avoir un espace un peu plus intimiste", témoigne Magali, chercheuse scientifique, assise dans un des box aux côtés de son fils malade. Elle est venue aux urgences la veille sur avis du médecin traitant en raison de pathologies multiples - gastro-entérite, otite, angine, déshydratation.
Le garçon a reçu de premiers soins au bout de "quatre-cinq heures": la mère juge "compliqué" d'attendre autant mais s'estime "privilégiée" par rapport à d'autres parents qui doivent patienter encore davantage.
Comme Hélène, hôtesse d'accueil, qui fait les cent pas dans un couloir. Son fils, assis derrière elle, un bandage au poignet gauche, attend d'être pris en charge depuis plus de quinze heures pour une suspicion d'appendicite. "C'est dur de faire patienter un enfant de six ans, il ne comprend pas", lâche-t-elle face à la situation.
Le 25 octobre, la direction du CHU a activé son plan blanc pour le secteur pédiatrique, du jamais vu "sur les quinze dernières années" pour une épidémie de bronchiolite "qu'on devrait pouvoir anticiper", estime M. Brissaud.
Le praticien a participé mercredi à une réunion au ministère de la Santé, à l'issue de laquelle des aides financières supplémentaires ont été annoncées. Des "mesurettes" qui ne changeront rien, de l'avis d'une infirmière de Pellegrin. "On n'y croit plus", abonde un syndicaliste.