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Donald Trump menace la BBC d'une plainte en diffamation assortie d'une demande d'un milliard de dollars de dommages et intérêts, après un montage trompeur d'un de ses discours pour lequel le président du géant audiovisuel britannique s'est excusé lundi, reconnaissant une "erreur de jugement".
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Les avocats du président américain - qui a qualifié dimanche les journalistes de la BBC de "corrompus" et "malhonnêtes" sur son réseau Truth Social - ont envoyé une lettre à la BBC la menaçant d'une plainte pour "déclarations fausses et diffamatoires".
Dans ce courrier, dont l'AFP a obtenu copie, les avocats du président américain donnent jusqu'à vendredi 17H00 heure de Washington (22H00 GMT) au groupe de médias public britannique pour retirer le documentaire incluant ce montage trompeur et s'excuser.
S'il ne le fait pas, "le président Trump n'aura d'autre choix que de faire valoir ses droits (...), y compris en déposant une plainte assortie d'une demande de dommages-intérêts de pas moins de 1.000.000.000 dollars", y lit-on.
"Nous allons examiner la lettre et y répondre directement en temps voulu", a indiqué de son côté un porte-parole de la BBC, sans autres précisions.
Le président américain, en guerre ouverte contre la presse, a multiplié les menaces et actions en justice contre des médias américains, dont certains ont accepté de lui verser des millions de dollars pour qu'il retire ses plaintes.
- "Contrôle renforcé" -
La BBC, institution publique longtemps chérie des Britanniques mais bousculée par plusieurs polémiques ces dernières années, était dans la tourmente depuis plusieurs jours pour avoir déformé les propos de Donald Trump dans un documentaire de son magazine d'information phare, "Panorama", diffusé en octobre 2024, juste avant la présidentielle américaine.
Il lui est reproché d'avoir monté des phrases prononcées à différents moments d'un discours datant du 6 janvier 2021, jour de l'assaut du Capitole à Washington, donnant l'impression que le président sortant incitait ses partisans à se rendre au Congrès pour se "battre comme des diables".
La polémique a poussé son directeur général, Tim Davie, et la patronne de la chaîne d'information du groupe BBC News, Deborah Turness, à démissionner dimanche.
"La BBC souhaite s'excuser pour cette erreur de jugement", a écrit lundi le président de son conseil d'administration, Samir Shah, dans un courrier à la commission parlementaire britannique de la Culture et des Médias.
M. Shah a promis de "renforcer" le contrôle des règles éditoriales au sein du groupe, mais a aussi défendu le travail de la BBC, qui a produit ces dernières années "des milliers d'heures d'un journalisme remarquable".
La patronne démissionnaire de BBC News a elle réaffirmé lundi qu'il n'y avait "pas de partialité institutionnelle" sur sa chaîne, à l'origine du magazine Panorama.
- "Rôle vital" -
La classe politique britannique a quasi-unaniment critiqué la BBC pour sa gestion de l'affaire, qui tombe mal pour le groupe audiovisuel qui doit renégocier d'ici fin 2027 son contrat de mission décennal avec le gouvernement.
Face à cette avalanche de reproches, le porte-parole du Premier ministre Keir Starmer a lui souligné que le gouvernement britannique soutenait "une BBC forte et indépendante".
"La BBC a un rôle vital dans une ère de désinformation", a-t-il ajouté, appelant néanmoins l'institution à "maintenir une haute qualité" et à "corriger ses erreurs rapidement".
La BBC tire la majorité de ses revenus des 3,8 milliards de livres (4,3 milliards d'euros) de redevance annuelle payée par 22,8 millions de foyers.
- "Séisme" -
La réputation d'honnêteté de la BBC, qui est "son image de marque dans le monde (...) est maintenant ternie", a déclaré à l'AFP Karen Fowler-Watt, responsable du département Journalisme à l'université City St George's de Londres.
Pour elle, cette affaire est un "séisme" résultant d'une "attaque de la droite", sur fond de divisions et d'accusations de nominations politiques au conseil d'administration de la BBC.
Dans une note interne, dévoilée par le Telegraph et désormais publique, l'ancien conseiller indépendant du comité des normes éditoriales de la BBC, Michael Prescott, affirmait que les responsables chargés des normes éditoriales du groupe avaient nié toute violation des règles, après qu'il eut évoqué le problème du montage du discours de Donald Trump.
Une accusation réfutée lundi par Samir Shah, qui affirme que le sujet a bien été soulevé avec l'équipe du programme concerné, même s'il reconnait que des mesures "plus formelles" auraient dû être prises.