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Des centaines de milliers de personnes criant leur colère dans la rue, des heurts violents entre policiers et protestataires: deux ans après la catastrophe, la Grèce a commémoré vendredi la collision ferroviaire de 2023 sur fond de mécontentement grandissant à l'égard du gouvernement Mitsotakis.
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A Athènes, dans une grande émotion collective, plus de 180.000 personnes, selon la police, se sont retrouvées devant le Parlement avant que le rassemblement ne dégénère.
Des pierres et des cocktails Molotov ont été jetés sur les forces de l'ordre déployées en masse et qui ont répondu en lançant des gaz lacrymogènes.
Treize personnes ont été blessées au cours de ces violences et 27 ont été arrêtées, selon la police.
Sur l'ensemble du territoire, plus de 325.000 personnes se sont rassemblées, selon les décomptes de la police grecque.
De nombreux commentateurs assuraient n'avoir pas vécu une telle mobilisation depuis les protestations massives durant la crise financière.
Elle dépasse en tous cas très largement celle des manifestations qui avaient eu lieu après l'accident ferroviaire le 28 février 2023 dans lequel 57 personnes ont été tuées.
La Grèce est en outre quasiment à l'arrêt en cette journée de grève générale très suivie.
"On veut que la justice soit rendue", a réclamé l'un des manifestants à Athènes, Dimitris Korovesis, 16 ans, alors que les Grecs exigent des réponses sur les causes exactes de la collision frontale entre deux trains.
"La Grèce tue ses enfants" et "encore combien de vies?", lisait-on aussi sur des pancartes brandies à Athènes.
Une minute de silence a été observée en présence de proches de victimes, dont la pédiatre Maria Karystianou qui porte aujourd'hui le combat de ces familles endeuillées réclamant des comptes aux autorités.
"Pour ceux d’entre nous qui avaient leurs enfants et leurs proches dans ce train, une partie de notre âme (...) ne reviendra jamais", a lancé Mme Karystianou.
- "Dissimulation" -
De nombreux protestataires dénoncent une "dissimulation" présumée des responsabilités dans le pire accident ferroviaire en Grèce, une accusation qui occupe presque tout le champ politique et médiatique depuis des semaines.
Dans le centre d'Athènes, la plupart des magasins et cafés ont baissé leur rideau en signe de solidarité dans une Grèce profondément bouleversée par cette catastrophe devenue un "traumatisme collectif", selon le Premier ministre conservateur, Kyriakos Mitsotakis.
Le 28 février 2023, peu avant minuit, un train reliant Athènes à Thessalonique (nord), avec plus de 350 passagers à son bord, avait heurté de plein fouet un convoi de marchandises dans la vallée de Tempé, à environ 350 km au nord de la capitale.
Les deux trains avaient circulé l'un vers l'autre sur la même voie sur plusieurs kilomètres sans qu'aucun système d'alarme ne soit déclenché.
Etrillé par l'opposition qui accuse son gouvernement de vouloir cacher les causes véritables de l'accident, le Premier ministre se retrouve en difficulté politique.
Outre l'erreur humaine imputée au chef de gare local, l'enquête avait immédiatement révélé de graves négligences sur le réseau ferré.
"Des erreurs humaines fatales se sont combinées aux défaillances chroniques de l'État, bouleversant violemment nos certitudes", a reconnu M. Mitsotakis dans un message sur Facebook vendredi.
Plus de 40 personnes ont été poursuivies mais aucune n'a encore été jugée. Aucun haut responsable politique n'a été inquiété, alimentant la rancoeur de la population dans un pays où la défiance à l'égard des politiques est déjà grande.
Le gouvernement ne cesse de rejeter les accusations de l'opposition qui évoque un "plan organisé" de dissimulation pour protéger de hauts responsables.
De telles thèses sont des tentatives de "déstabiliser" le pays, a dénoncé M. Mitsotakis, qui a fustigé "l'instrumentalisation politique de la douleur humaine".
- Cargaison illégale -
Un rapport d'experts financé par les familles des victimes a conclu en janvier que le train de marchandises transportait une cargaison illégale de produits chimiques explosifs, ce qui aurait contribué au nombre élevé de victimes.
Jeudi, un rapport accablant de l'agence grecque de sécurité de l'aviation et des chemins de fer a notamment révélé la destruction de preuves cruciales dans les jours qui ont suivi l'accident.
Ces experts ont également indiqué qu'il y avait une "présence possible" d'un "carburant inconnu" sur le lieu de l'accident.
Les partis d'opposition veulent déposer une motion de censure la semaine prochaine